Category Archives: Vous et nous

Lorsqu’elle entra dans la boutique elle remarqua cet homme. Grand, il était d’une  élégance naturelle, décontractée .Il se promenait  parmi les rayonnages, nonchalant …Elle ne le quittait pas des yeux admirant ses belles mains qui voyageaient d’un livre à l’autre. Ayant fait son choix, il vint vers elle et la regarda .Il avait de beaux yeux d’un vert couleur d’orage, un vert troublant …   Son cœur se mit à battre en regardant cet homme .Il lui parla de sa voix chaude au léger accent indéfinissable, une voix pleine de charme .Quand il lui sourit de son sourire carnassier il lui fit chavirer le cœur. Prenant ses achats ce gentleman se dirigea vers la sortie et lui murmurant à bientôt. Quand tout à coup, elle sursauta, une sonnerie retentit, son réveil venait détruire ses espoirs ! Janine  Oger Janine Oger est bibliothécaire à Liège en Belgique. Elle aime tout ce qui a trait à…

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Nous avons toujours tout ce que nous voulons sans parfois le savoir Naître pauvre et mourir riche n’est ni un dicton ni une incantation Chaque effort ou le mal que l’on se donne constamment  pour avoir Une vie meilleure n’est pas fonction de comment poser l’action     Mais reste tributaire de la façon de penser et de réaliser Que la probabilité de réussir est dans la même balance Que chaque chute sur le chemin, fût-il ou non balisé Il ne s’agit pas d’abandonner la course quand s’amenuise la chance     Il est juste question de continuer tout en bravant cet horizon bouché, Qui invite à la procrastination, à la torpeur et au défaitisme Je peux y arriver, que ce soit l’hiver ou le printemps, debout ou couché Le soir ou le matin, repu ou affamé, mais le cœur ivre d’optimisme Sans me sous-estimer, ni me surestimer, ni aller au-delà…

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Quelle étrange sensation quand on va bientôt se marier !! Et ça fait un bout de temps que cela dure. Six mois exactement. Je me voyais vêtue d’une magnifique robe blanche, un bouquet de fleur entre les mains. Devant l’hôtel, mon prince charmant m’attendait avec son plus beau sourire. J’ai toujours fait le vœu d’arriver vierge au mariage. De rencontrer l’homme qui me comprendrait et m’aiderait à réaliser ce souhait qui m’était si cher. J’ai toujours prié pour y arriver. J’imaginais la fierté de mes parents.Je voyais le visage luisant de bonheur de ma mère quand le lendemain de mes noces ma belle-famille viendrait la féliciter pour leur avoir ‘’livré’’ une femme à l’état pur. Ma vie a changé le jour où Christian y a fait son irruption. C’était un matin aux environs de 10h. Je me rendais à l’université où j’avais rendez-vous avec quelques amis pour bosser. Arrivée aux feux…

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Il sonnait dix-huit heures. Déjà les chauves-souris et quelques autres oiseaux planaient dans le ciel crépusculaire.   Voitures, motos et piétons s’empressaient. Les klaxons des automobiles et des motocyclistes se faisaient entendre. Monsèdé fit arrêter un taxi moto qui la remorqua et disparut dans un nuage de fumée. Le marché Adjahagon s’animait au bord de la voie pavée. C’était un petit marché grouillant de monde.  Les marchandes hélaient les acheteurs. Les acheteurs se faufilaient entre les étalages. Une fois descendue de la moto, la jeune femme se dirigea vers les vendeuses  de crustacés.  Elle  passa  devant les étales, y jeta un coup d’œil. Les marchandes l’appelèrent. Monsèdé s’arrêta. – Bonsoir madame, lui lança la marchande. – Bonsoir maman. A combien sont les crabes ? – 500f le petit panier. – Et 400f ? – Non, lui répondit-elle. C’est insuffisant.     Monsèdé hésita  un moment  puis paya. Elle alla chez d’autres vendeuses, fit…

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Je me sens perdue. L’écriture et la lecture qui, autrefois me venaient en aide, ne pourront plus à présent me faire revivre. Mon quotidien est maintenant un enchainement de frustrations. Les jours se succèdent et se ressemblent. J’ai besoin qu’on me comprenne. Maman le fait bien des fois, mais est elle loin de me comprendre en réalité. Ma peine est grande. Ai-je pris la bonne décision ? Pourquoi ai-je pris cette décision ? Des questions qui perturbent sans cesse mon esprit et me privent de sommeil. J’ai toujours trop réfléchi, mais en ce moment-là, je ne crois pas l’avoir fait suffisamment. Il fallait prendre une décision. Alors, je me suis jeté à l’eau… Tout a commencé au lendemain des résultats du baccalauréat. Je n’avais en ce moment que 17ans. J’étais très timide. Je décidai donc de m’affirmer et de disposer de ma liberté comme mes camarades de promotion. Mais j’ai…

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La nuit était belle, éclairée par la lune qui jetait tous ses éclats de lumière sur les fenêtres de la bibliothèque. Cet éclairage aux milles étincelles, telle une constellation, illuminait même les anciens manuscrits en leur redonnant vie. Cette nuit là, flottaient dans l’air des âmes invisibles qui semblaient prendre possession de l’espace. L’air qui planait était si étrange, si léger… Et en même temps comme un parfum, le mystère se répandait dans cette nuit sans ténèbres. La journée avait été très calme, peu de lecteurs étaient venus consulter. La chaleur extérieure les retenant aux jolies terrasses si accueillantes. Dès la fermeture, la bibliothécaire s’était empressée de remettre en place ouvrages, revues et autres manuscrits qui traînaient sur les tables. Le silence régnait et le vigile, comme un rituel mille fois répétés eut tôt fait de fermer portes et fenêtres. Quand, le lendemain, les employés arrivèrent, ils furent surpris de…

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Il était encore cinq heures du matin ce lundi du mois de novembre quand le réveil de Séraphine l’arracha de son sommeil. Elle se précipita dans la cour qu’elle balaya rapidement comme si elle avait eu les bras de dix femmes. Elle nettoya ensuite le salon et la cuisine. Après ses corvées matinales, Séraphine entra dans la douche où elle passa un long moment à sculpter son corps avec son éponge. Elle acheva sa toilette devant le miroir. Rouge à lèvre, poudre, crayon, eyeliner, eyeshadow, rien n’échappe aux fins doigts soigneusement entretenus de Séraphine par une manucure impeccable. En effet, elle avait du talent dans l’art de se façonner le visage ; en témoignent ses pommettes de coréenne et son maquillage, une réplique de celui de Kim Kardashian. Toutes les filles étaient jalouses de sa beauté et les garçons n’avaient d’yeux que pour elle. Elle était la référence en matière…

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La fraîcheur de la nuit battait son plein à Kpokimè, village où je me suis retrouvé après mon évasion de Ségbannan. Je marche à travers les buissons à la recherche d’une cachette pour la nuit. J’avais faim et soif. Je ne sais même plus quand j’ai eu à manger pour la dernière fois. Cela n’est qu’un détail. De toute façon, pour se sauver de la mort il faut oublier un tant soit peu son ventre. Cela est certain. L’urgence de l’heure, c’était de prix m’éloigner le plus possible de Ségbannan et surtout ne pas me faire repérer. Après quelques minutes je trouvai enfin une cachette, sombre mais calme, là où personne ne pourra me retrouver. Un sommeil me prit et je décidai de m’allonger dans les buissons, mais comme une mouche importune, la faim se remit à aboyer dans mon ventre. C’est donc vrai l’adage : « Si le ventre ne…

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« Bonjour petit journal, Que tu m’as manqué ! Aujourd’hui je vais te raconter une petite histoire, l’histoire d’une vie, puisque chaque vie est une histoire. Nous en avons tous, tout comme nous venons d’une femme. L’histoire se passe dans un petit village, un village où régnaient la paix mais aussi la méchanceté gratuite et l’hypocrisie dans certains cœurs. Vivait aussi dans ce village, une petite famille heureuse mais qui, au fil du temps, a perdu la joie de vivre -une déveine pour la mère, Maman Exau, qui devint très tôt  » père » et » mère » – depuis que le père a déserté le foyer restant sans nouvelles. Maman Exau, mère de trois enfants, n’avait plus le choix que de se battre pour l’avenir de ces derniers. Revendeuse de quelques articles économiquement insignifiants, on la voyait se démerder autant que faire se peut, pour assurer avec ses modiques bénéfices les besoins essentiels…

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Cher journal, Toi à qui je raconte tout, je viens aujourd’hui te livrer mon malheur. Toi qui sais tout de mon passé, je viens te confier mon présent et avec toi, pleurer mon avenir. Laisse-moi donc te dire ce qui s’est passé aujourd’hui. Elle était là, juste à côté de moi, le papier rosâtre entre les mains. Le sol était de temps à autre arrosé des gouttelettes d’eau  salée qui tombaient de son visage. Que faisais-je, moi ? Où étais-je en réalité ? Je crois que je ne savais plus trop. Mon support fessier me semblait soudain irréel. Je ne sentais plus rien d’autre que le poids de cette feuille qui me semblait pareil à celui de tout l’univers. Il y a à peine trente minutes qu’elle était là. Á son arrivée, après que nous ayons échangé un baiser que je sentis bien morose par rapport à la dernière fois, je demandai…

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