« la vie est aussi une question de rigueur, d’ordre et de rectitude » Ayélé AYIKA GORAM

« la vie est aussi une question de rigueur, d’ordre et de rectitude » Ayélé AYIKA GORAM

Bonjour les amis. Nous recevons pour vous aujourd’hui, Ayélé AYIKA GORAM une écrivaine togolaise:  » L’Afrique et l’Identité Noire, le Peuple Noir, sont des thèmes très importants pour moi ».

BL : Bonjour Madame. Nous sommes heureux de vous recevoir sur Biscottes Littéraires. Nos lecteurs sont curieux de connaitre l’auteure de Absinthe et Quiétude. Voudrez-vous bien vous présenter, s’il vous plait ?

AG : j’écris sous le nom de plume Ayélé AYIKA GORAM. Je suis Écrivaine Publique Indépendante et Auteure. Native de Lomé, je vis en FRANCE et y travaille mais l’Afrique n’est jamais loin.

Je suis spécialisée dans la Réussite Scolaire et l’autoédition : j’interviens auprès d’enfants, d’adolescents en difficulté scolaire ; je travaille avec eux à la compréhension de leur scolarité, à sa reprise en main et à une progression sereine dans leur apprentissage. J’accompagne et coache de futurs auteurs à la publication de leurs livres. Je permets à des adultes de dignement faire face à leurs responsabilités administratives et je donne des cours d’alphabétisation, de français et de perfectionnement en écriture. Je suis aussi une écrivaine accomplie avec deux livres déjà publiés : Absinthe et Quiétude et Paisible Recueil, des recueils de textes courts et poèmes. Mon troisième livre Ameyibↄ : l’Africain, le Nègre, l’Être, l’Âme, l’Humain sera officiellement publié et présenté le 11 décembre prochain. C’est une réflexion personnelle, un Essai empathique sur l’identité noire et la réhabilitation de celle-ci.

Très touchée par les inégalités au sein des écoles, la situation catastrophique de la scolarisation des plus démunis en Afrique (et en France), révoltée par la mise à l’écart systématique des élèves hors normes et non conventionnels, effarée par le manque d’institutions et d’infrastructures prenant réellement en charge les élèves en difficulté (en Afrique et en France), déçue par l’enlisement de l’Éducation Scolaire dans un fonctionnement qui la tire vers le bas, refusant de voir et de soutenir les actions courageusement menées par des acteurs particuliers, volontaires et visionnaires, je m’active dans mon travail pour faire bouger les lignes et changer les choses. C’est un véritable défi mais savoir que d’autres professionnels mènent le même combat est une véritable source d’encouragement.

BL : Vous êtes une passionnée des lettres. Pourriez-vous nous dire la genèse de cet amour pour la littérature ?

AG : J’ai très tôt mis les pieds au centre Culturel Français de Lomé, aujourd’hui L’institut Français du TOGO où ma mère m’avait inscrite dès l’âge de trois ans. J’ai donc pris l’habitude de fréquenter la bibliothèque et d’assister aux spectacles. Cela a fortement contribué au développement de ma culture littéraire et artistique. Je me souviens encore de certains livres qui m’ont marquée ainsi que de la salle de spectacle en plein air…

BL : Vous vous définissez comme écrivaine populaire. Qu’est-ce que cela veut dire concrètement ?

AG : Je suis écrivaine publique. Pas une écrivaine populaire. C’est un métier, ma deuxième casquette. J’en parle dans ma présentation. C’est un vieux métier oublié qui sévit encore dans quelques endroits du globe et surprend beaucoup aujourd’hui. C’est un métier d’abord administratif et social ; avec l’évolution du monde, il s’adapte au besoins creusés par les inégalités et donne à ceux qui ne peuvent pas ou ne souhaite pas écrire, ceux qui sont en difficulté d’intégration dans une société à cause d’un manque d’instruction et/ou de la barrière de la langue, la possibilité de faire face avec dignité à leurs responsabilités administratives, juridiques et professionnelles. J’accompagne à la réussite scolaire et je suis aussi une coach en écriture, une ‘faiseuse de livres’. Concrètement, de la simple lettre adéquate aux livres (magazines et guides) en passant par une formation scolaire spécifique et l’apprentissage du Français ‘fonctionnel’, on fait appel à moi. Ma profession est une passion, un combat ardu dévoilant une véritable humanité. C’est un engagement. Elle me va comme un gant et me permet de nourrir en toute plénitude et quiétude ma multi-potentialité assumée. Je suis efficace en France et en Afrique et j’en suis profondément comblée.

BL : Vous vous essayez à plusieurs genres littéraires. Le recueil de poèmes Absinthe et Quiétude est votre première signature, et qui vous admet dans l’arène littéraire. Quelle conception faites-vous de la Poésie ?

AG : Cette question me plaît beaucoup. J’ai le privilège d’avoir un don en écriture, une appétence pour les lettres et j’aime tout écrire (excepté peut-être le Polar que j’apprécie toutefois beaucoup, surtout les polars scandinaves) car j’ai eu des professeurs passionnés et très compétents dont les méthodes ont étanché ma soif littéraire. Je suis donc à l’aise avec tous les genres, comme beaucoup d’écrivains mais j’avoue que la poésie est une seconde peau. Lorsque je n’en fait pas un recueil, je la saupoudre un peu partout… Il paraît qu’elle est démodée et c’est un comble, un fait ironique, une aberration qui m’effare. Toutefois, ce n’est pas étonnant dans un monde où voir plus loin que le bout de son nez est un exercice quasi impossible, où l’imaginaire est tuée par le virtuel et les émotions annihilées par un conformisme alarmant… La poésie est partout dans le quotidien et j’aime assez l’idée qu’elle n’est accessible qu’à ceux qui prennent le temps de ‘regarder autour’ et qui sont capables de se pâmer pour une simple caresse du vent sur leur peau, de percevoir dans un regard une grande histoire, dans un sourire de quoi faire de l’art… Les poètes sont en constante lévitation (tous pourtant n’éprouvent pas le besoin d’écrire leurs multiples expériences sensorielles) et ils voient le monde bien autrement, avec une hauteur salvatrice : très peu de choses se soustraient à leur fine observation. En résumé, seul celui qui est blasé trouve la poésie démodée et je n’hésite pas à dire que nombre ‘d’écrivains’ devraient d’abord s’exercer à la poésie pour proposer d’autres productions écrites qui tiennent la route… C’est par exemple, un passage non négociable dans mes formations en perfectionnement d’écriture.

BL : Que diriez-vous pour désillusionner les lecteurs qui s’intéressent moins à la poésie, en la jugeant sur son hermétisme ?

AG : Hermétique ? La Poésie ? Réponse 1 : lire (ou relire) ce qui précède et réponse 2 : « il faut goûter pour enclencher le processus d’ouverture d’esprit… » (ha, ha…)

BL : Le titre Absinthe et Quiétude flaire un certain oxymore. Avec ‘’Absinthe’’, le lecteur pense aux douleurs, aux affres de la vie. Quant à ‘’Quiétude’’, le calme frappe l’esprit. Peut-être pour mieux appréhender et affronter ces divers écueils existentiels. Quel est le postulat d’écriture de ce livre ?

AG : Vous avez tout dit. Je rajoute qu’après la souffrance, la douleur, une fois que l’amertume de la vie est ‘digérée’, il y a la guérison, cette résilience, cette marche en avant qui assure une vie satisfaisante.

BL : Le livre fait remonter au Moyen-âge avec la présence des sonnets. La prose et d’autres textes courts y sont présents.  »Absinthe et Quiétude » est donc un mélange de plusieurs formes poétiques. Pourquoi un tel choix ?

AG : J’écris ce que je souhaite avec la forme que je souhaite sans limite et contrainte. Il y a plusieurs façons d’écrire la poésie et j’utilise celle qui convient le mieux à ce que je veux exprimer ponctuellement, à un moment précis. Le sonnet satisfait mon côté académique, la rigueur de la composition ; le haïku cristallise la fulgurance de ma pensée et la prose sert ma tendance inné au bavardage, au débat à l’affirmation et autres assertions… Je vais d’une forme à l’autre sans gêne et retenu. Pourquoi se limiter lorsque la potentialité de création et de modelage est si large, voir infinie ?

BL : Qui fait des sonnets fait aussi de la poésie classique. Aujourd’hui, on constate que cette forme de poésie est moins pratiquée, au profit des vers libres. Peut-être parce qu’elle est trop exigeante avec ses règles ? Auriez-vous un mot à dire à cet effet ?

AG : Certainement et je dirai juste ceci : la vie est aussi une question de rigueur, d’ordre et de rectitude.

BL : Dans Paisible Recueil, vous exposez, comme sur le van, votre imaginaire. Si vous deviez résumer ce livre, que diriez-vous ?

AG : La part d’imaginaire dans Paisible Recueil ne se niche que dans la manière dont les mots sont agencés… la poésie se trouve dans le quotidien, ai-je dit un peu plus haut… (je souris de malice en répondant à cette question et imaginez ici, un smiley clin d’œil…). Le sous-titre de Paisible Recueil est ‘Textes de vie’…

BL : Ameyibɔ est votre troisième livre. Le xénisme est mis sur la sellette avec le titre en Mina, et qui veut dire ‘’l’homme noir’’. Il s’agit d’un Essai. Qu’est-ce qui explique ce geste de commettre un livre sur la race ou l’identité noire ?

AG : Permettez-moi de faire une petite rectification : je préfère parler de la langue ‘Guin’ et non de Mina. En effet, les Minas sont originaires de El Mina au GHANA. Ils ont fui des guerres intestines et se sont finalement établis dans le sud du TOGO et du BÉNIN où en côtoyant les Éwés, ils ont développé une langue plus tard influencée par les langues des colons : le Guin. Donc il est plus juste de dire : « les Mina qui parlent le Guin… ». D’ailleurs, tous les minas disent : « je parle le ‘Guingbé’ » et non « je parle le ‘minagbé’ » Gbé étant le mot Guin pourlangue… Voici un exemple type de ‘raccourcis historiques’ communément admis que j’ai dû revoir en écrivant Ameyibↄ.

L’Afrique et l’Identité Noire, le Peuple Noir, sont des thèmes très importants pour moi. Mon métissage ne m’empêche pas de revendiquer haut et fort mon appartenance à la terre ancestrale sur laquelle j’ai vu le jour et la culture au sein de laquelle j’ai débuté ma vie. Je souhaitais teinter ma carrière d’écrivaine avec un accent particulier sur la vision du Peuple Noir sur le monde et la considération quasi inexistante des Africains Noirs par le reste du monde. C’est une révolte en moi. L’histoire de Georges FLYOD et de Ahmaud ARBERY  ainsi qu’un documentaire sur le travail d’adultes et d’enfants dans les mines de cobalt au Congo (nous savons que ce n’est là qu’une partie du problème africain) a précipité l’écriture de ce livre. Il fallait que je parle ! De fil en aiguille, d’autres questions et réflexions identitaires ont suivi et je ne suis donc qu’au tout début d’une série d’essais sur ce thème…

BL : Y a-t-il des auteurs qui vous inspirent dans votre démarche scripturale ? Si oui, qui sont-ils et qu’aimez-vous chez chacun d’eux ?

AG : Il y en a tellement ! Mes goûts en Littérature sont très éclectiques tout comme en musique d’ailleurs. Un auteur ou une auteure (écriture, musique…) me touche dès le moment où il ou elle me touche et suscite en moi réactions et actions. Je cite : Camara LAYE, Calixte BÉYALA, Amélie NOTHOMB, Maryse CONDÉ, Jonnhy CLEGG, Richard BONA, Manu DIBANGO, Bernard DADIÉ, James BALDIN, Virginia WOOLF, René MARAN, Frederick DOUGLASS, Fatou DIOME, Émile ZOLA, Rupi KAUR, Charles BEAUDELAIRE, Homère, Oscar WILDE, Aminata SOW FALL, Marc Alexandre OHO BAMBÉ , toute la jeune génération africaine de plumes affirmées que je découvre … De chacun d’eux, j’ai appris et j’apprends la passion des mots, le sens du récit donc des compétences scripturales et j’aime leur audace, leur fougue dérangeante sans oublier leur sens de la lutte et de l’engagement.

C’est Intéressant que vous utilisiez ici le mot ‘scriptural’ très scientifique puisque directement lié à l’étude linguistique. J’ai hésité avant de répondre comme ci-dessus mais en considérant sa forme holistique, tout se tient.

BL : Avez-vous rencontré de difficultés dans le processus d’édition de vos livres ? Si oui, lesquelles ?

AG : La difficulté se trouve surtout au niveau de la diffusion. C’est très compliqué de se faire une place et d’être lu. Haruki MURAKAMI que j’aime aussi beaucoup a dit : « Si vous ne lisez que les livres que tout le monde lit, vous ne pouvez que penser comme tout le monde ! » Il faut donc désengorger l’autoroute exclusive des gros succès et défricher les nationales aux charmes souvent bien plus intéressantes…

BL : L’autoédition entre crainte, mépris et fascination : et si vous nous en parliez un peu ?…

AG : Oh, la, la ! Vaste et sensible sujet… Il y a beaucoup à dire. Crainte, mépris et fascination sont bien les mots adéquats. Voici quatre points succincts :

  1. Il faut être professionnellement complet, compétent et rigoureux pour s’auto-éditer ou accompagner à l’autoédition.
  2. L’autoédition est justement une ‘nationale’. Elle désengorge ‘l’autoroute’… C’est une solution efficace non-figée.
  3. Beaucoup d’avantages : très peu ou pas du tout d’intermédiaires donc dépenses et profits toujours au plus juste ; indépendance ; pas du tout ou peu de gaspillage, créativité décuplée, mise à disposition immédiate, alternatives…
  4. Inconvénients : solitude et une polyvalence qui peut par moment être pesante même avec des compétences avérées, légitimes et reconnues. J’ai remarqué un inconvénient de taille : trop de personnes dont l’écriture n’est pas une appétence et qui manquent cruellement de formation se tournent vers l’autoédition. Cela mine la profession et inonde le marché d’œuvres de très mauvaise qualité. C’est un fléau en émergence et c’est malheureusement flagrant en Afrique : des maisons d’éditions, en fait une inefficace autoédition déguisée, fleurissent… Si vous saviez le nombre de manuscrit que je ne termine pas (en France et en Afrique) parce qu’impossibles à lire…

Quelques fois, les maisons d’édition disent ‘non’ car c’est mauvais tout simplement. Il n’y a pas cette régulation et ce garde-fou en autoédition, je dois le reconnaitre. J’aime cette façon d’éditer car j’ai les compétences pour et cela entretient la multi-potentialité en moi que je revendique. Je ne veux pas freiner ma créativité et je veux être la seule actrice décideuse de ma carrière d’écrivaine. Mais je ne suis pas une personne rigide et figée. Il se peut qu’un jour, pour un opus particulier, je passe la main à une maison d’édition qui réponde à mes attentes ; J’y pense …

BL : Votre regard sur la littérature togolaise de nos jours ?

AG : Il y a au TOGO  (et ailleurs sur tout le Continent Rouge) une littérature installée à la qualité indiscutable. Toutefois, de nos jours, une réelle formation des jeunes plumes fait défaut. Je suis peut-être trop exigeante (à peine) : je trouve qu’il manque vraiment un regard critique et franc sur ce que nous propose la jeune génération d’écrivains au TOGO. Trop de prix récompensent illégitimement des œuvres bâclées, sans cohérence, écrites dans un français à la grammaire approximative et confortant moult jeunes qu’ils sont des écrivains. Je trouve que très peu de jeunes écrivains togolais (et je précise que le niveau d’études n’est pas une condition Sine Qua Non : étaler sa licence ou sa maîtrise alors que dès les premières lignes d’une production, le lecteur se perd dans un dédale d’incohérences et de niveau de langue en deçà des exigences est juste un non-sens !) écrivent avec compétence. Encore une fois, tout le monde n’a pas une appétence en écriture mais heureusement, bien écrire s’apprend. La littérature togolaise de nos jours, celle portée par les jeunes auteur(e)s a besoin d’une guidance . En trois ans, seul un seul nouvel auteur a retenu mon attention ainsi qu’une seule auteure.

En ce moment, je découvre Steve BODJONA et Kossi EFOUI… C’est un bonheur !

BL : Le féminisme est l’arme de combat qui permet aux femmes de revendiquer leurs droits. Que pensez-vous du concept ?

AG : Je suis féministe. Une féministe convaincue. Je ne pense pas que la femme est égale à l’homme sinon la notion de genre serait complètement inutile. Je suis de celles qui pensent que la femme va avec l’homme et que sa place et ses capacités doivent être pleinement reconnues et rétribuées à la dimension humaine et non pas à la dimension quasi systématique du sexe. Le sexe, dans toutes ses définitions n’a rien à voir avec des compétences professionnelles  acquises au fil d’expériences de vie et d’apprentissages souvent ardus ; je cite cette réplique cinématographique de l’actrice Amanda TAPPING qu’il m’est impossible d’oublier : « ce n’est pas parce que notre organe reproducteur est enfoui à l’intérieur de nous, non en exergue (c’est moi qui le précise) que notre valeur dans l’équation est moindre ! Je rappelle aussi que l’intelligence n’est pas proportionnelle au sexe. C’est un fait, une tautologie, une logique implacable…

Le féminisme pour moi n’est pas un concept, c’est une part d’humanité nécessaire.

BL : Beaucoup martèlent que les jeunes de cette époque s’intéressent moins à la lecture. Votre avis sur la question ?

AG : Je le martèle aussi. Avec cette question, je précise que qui veut écrire, doit d’abord lire. « Plus je lis, plus j’écris et plus j’écris, plus j’ai envie de lire. » – Fatou DIOME –

BL : Des livres lus, qui vous ont marquée, et que vous pourriez conseiller au lectorat ?

AG : Mon seul conseil : il faut devenir des ‘rats’ de bibliothèque et des explorateurs de librairies, lire de tout, la poésie d’abord. Ma liste de livres est sans fond, caractérisée par une faim sans fin mais parce que c’est mon chouchou du moment, non détrôné depuis un an, je propose James BALDWIN : La prochaine fois, le feu, et toute son œuvre remarquable.

BL : Quelques conseils à l’endroit des jeunes qui sont épris de l’écriture ?

AG : Il faut d’abord lire, observer, écrire, corriger, ajuster, reprendre, recommencer…

Vous êtes épris de l’écriture ? Alors faites une belle cour à l’écriture et gagnez son cœur !

Une anecdote : pas plus tard que la semaine dernière, j’expliquais à un de mes protégés, très assidu et sérieux comment  alléger et rythmer sa versification. À la séance suivante, son poème était méconnaissable : « Que s’est-il passé ? » lui demandai-je hautement étonnée et ravie. « Dagan, j’ai compris qu’il fallait que je danse avec les mots en suivant leurs courbes… »

NB : alors, hermétique la poésie ?

BL : Vos projets en matière d’écriture ?.

AG : Il y en a beaucoup et je veux bien en dévoiler un : une pièce de théâtre et sa mise en scène trottent dans ma tête depuis des années. J’ai remarqué qu’elle s’affirme de plus en plus en moi. C’est tenace. Je sais pertinemment qu’elle verra le jour et lorsque ce sera fait, il faudra monter le spectacle : il s’agit de danse. J’y crois très fort.

BL : Votre mot de la fin

Akpé ! (Merci !)

AG : J’ai pris un réel plaisir à répondre aux questions. Votre intérêt m’honore.

1 comment

J’ai aimé les réflexions que développent ici Ayika surtout celle relative à la littérature togolaise. Les propos de Ayika traduissent ce que je pensais, les auteurs togolais ne se lisent pas. Et cela appauvri les relations littéraires d’ou un rétrécissement du champ littéraire lui-même par ces acteurs. Ayika le dit si bien. Jai commencé à lire Steve et Kossi enfoui, c’est déjà bon…

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