Cécile Avougnlakou est professeure de Français au Bénin et promotrice de Fémicriture. Elle a publié récemment une pièce de théâtre « Mes poupées, noires, noires ». Pour le compte de Biscottes Littéraires, Chrys Amégan lui a posé des questions sur son livre. Nous publions ici l’intégralité de l’entretien.
BL : Qu’est-ce qui vous a inspiré l’écriture de cette pièce ? Racontez-nous la genèse de la naissance du thème de cette pièce de théâtre.
CA : C’est le résultat d’une longue période d’observation. Il faut reconnaitre que j’ai aimé le cours de Négritude toute suite. A force de lire les textes des auteurs de la Négritude, j’ai commencé à trouver des disfonctionnements dans la manière dont nous enseignons le cours. En effet pour le mener à bien, il faut une combinaison de culture personnelle sur nos valeurs, un attachement à ces valeurs et un savoir-être authentique. Se rebeller contre l’assimilation, le combattre avec hargne, éveiller les déracinés à nos valeurs et les maintenir dans nos sillons. J’avais cette conviction quand l’apparence d’une collègue de 1ère me m’intrigua. Elle s’était complètement dénudée de sa peau noire, se fardait outrageusement et s’habillait « mal » pour une enseignante de grands pubères. Je me demandais comment se prendrait-elle pendant le cours, dans son état, avec certains textes bavards ? Pourra-t-elle étudier Femme noire de Senghor ? Des professeurs comme elle, n’étudiaient pas les textes parce qu’ils gênaient leurs choix personnels.
A l’origine mon texte narrait un clash entre une professeur dépigmentée et quelques-uns de ses élèves redoublants ayant eu un professeur passionné. Ils connaissaient donc quelques textes et posaient des questions gênantes pour la professeur…
Finalement mon texte prend une nouvelle allure quand je rencontre une collègue au Ghana.
En novembre 2016 j’étais au Ghana pour un atelier organisé par l’International de l’Education (IE) pour les responsables syndicaux. (Je suis la trésorière générale du SYNESTP.) J’ai donc rencontré à cet atelier une collègue de la Côte d’Ivoire qui arborait un magnifique foulard pendant que moi je portais mes cheveux Nappy. Le second jour elle s’était rapprochée de moi pour me poser une question bien étonnante. Elle voulait savoir comment je faisais avec mes cheveux quand j’avais cours.
Devant ma stupéfaction, elle m’expliqua qu’elle avait décidé de porter ses cheveux crépus mais qu’il lui est impossible de les découvrir pour se rendre au cours. L’inspecteur de sa circonscription a estimé qu’elle était débraillée avec ses cheveux crépus sur la tête.
Naturellement j’étais scandalisée. Il était clair pour nous que c’était de l’abus. L’inspecteur en question portait bien ses propres cheveux sans être lui débraillé…
Je tenais là la nouvelle orientation de Mes poupées noires, noires.
BL : Pensez-vous qu’il est encore possible pour un Africain aujourd’hui d’être authentiquement africain au sens africain du terme avec notre culture sous colonie occidentale ?
CA : Bien sûr et nous le devons. Tâchons d’être des africains véritables, reconnaissables entre mille. Je réduis le champ de mon intervention aux africains au sud du Sahara, les quarante-huit États, dont les frontières sont issues de la décolonisation. Ces africains répondent à certains critères généraux : la plupart d’entre eux sont de teint noir. Ils ont un nez épaté, des lèvres lippues (souvent), des cheveux crépus et sont de cultures diverses qui ont été érodées par la colonisation.
Les africains malgré ce « cambriolage » culturelle doivent continuer à porter haut leur culture de diverses façons. Du rituel du réveil à la salutation, aux pratiques diverses comme la sortie des enfants, les cérémonies de circoncision, nos noms, notre cuisine à nous, la cérémonie de dot, notre mariage … nous devons perpétrer les bonnes pratiques léguées par nos ancêtres, les renforcer en les intégrant à la modernité.
Nous ne devons pas oublier nos valeurs à nous. Nous sommes par exemple une nation reconnue pour notre art de la salutation. Mais combien de vos élèves vous saluent dans la cour de l’école aujourd’hui ? moi j’ai vu dans les bus à la Chartreuse Villeneuve en France des jeunes marcher de l’arrière du bus pour aller dire merci au chauffeur avant de descendre du bus. Imaginez mon trouble. Ici les jeunes perdent de plus en plus l’habitude de dire bonjour et tout le monde s’en fout.
Nous avons des valeurs, il faut les inculquer à la jeunesse. Saluer est une forme de bienveillance. La transmission est essentielle dans ce monde entremêlé.
Par ailleurs, il n’y a rien de plus authentique qu’un(e) africain.e qui parle la langue de ses pères. Dans Liberté VI : Le dialogue des cultures, Léopolde Sédar Senghor affirme: “la langue est, en même temps, le véhicule et l’instrument majeur de toute culture”. La langue est le vecteur de la culture.
Il suffit de respecter nos valeurs, d’assumer notre qualité de Noir. Les hommes africains assument mieux leur qualité de noir. Très peu renie leur peau et ils portent fièrement leurs cheveux crépus et beaucoup s’habillent dignement en djangou, en goodlock…
Quand j’écris dans Mes poupées noires, noires qu’ « il y a nombre de têtes à abattre ici… », si ma tête déplait tant à l’inspecteur, j’évoque cette particularité-là des hommes noirs. Ils ont toujours, à quelques exceptions près, leurs cheveux crépus. Ils l’assument. Ils peuvent les tresser mais c’est eux qui assument le plus nos cheveux crépus. C’est de l’authenticité.
Le véritable souci, ce sont les femmes parce que ce sont elles qui éduquent, qui transmettent la culture.
BL : Les deux protagonistes de la pièce (Yèyimè et Ingrid) sont des enseignantes. Et tout ce que Yèyi connaît en matière de négritude (ensemble des comportements culturels propres au nègre africain) lui a été enseigné par son père. Comment les enseignants aujourd’hui relativement jeunes, nés dans une Afrique édulcorée pour ne pas dire culturellement effacée, n’ayant pas eu un père comme celui de Yèyi peuvent-ils être efficaces dans l’enseignement de la Négritude aux apprenants d’aujourd’hui ? N’est-ce pas une utopie que de rêver de cela ?
CA : YEYIME a eu de la chance d’avoir un père qui a transmis ces connaissances. Yêyimê aussi était assez respectueuse pour s’ouvrir à cette culture sans jugement. Les autres doivent se cultiver, apprendre et s’ouvrir aux valeurs de chez eux.
Quand on prend l’engagement d’un cours on se cultive, on s’informe au-delà même de ce qui est demandé.
Réussir à partager avec ses jeunes apprenants un message de qualité doit être la préoccupation essentielle d’un enseignant. Il doit être excité à leur faire découvrir ses trouvailles. Leur dévoiler ce monde de nos origines doit faire sa fierté. Je ne vois pas du tout où se trouve l’utopie. Nous sommes noirs, les apprenants aussi. Ils ne sont pas si ignorants de tout. Ils voient que les parents s’entredéchirent pendant l’enterrement d’un proche. Les chrétiens rejettent les animistes et vice-versa…
Nous avons été les seuls à avoir subi l’esclavage. Ils le savent aussi. Ils l’ont déjà étudié dans les classes antérieures. Ils savent que nous avons subi des abus. Ils savent que notre culture a été assassinée, que notre civilisation é été niée. Ils le savent si les professeurs des classes antérieures ont bien fait leur cours. Ce sont donc des apprenants assez conscients qui nous viennent de la seconde. Notre devoir à nous est de compléter toutes ces connaissances, les repréciser en évoquant leurs réalités quotidiennes que les religions diabolisent et surtout les faire lire. Le professeur aussi doit lire.
BL : Tout enseignant est-il obligé d’incarner le retour aux sources avant d’être un bon enseignant ?
CA : Tout enseignant dans une classe de Négritude oui. C’est l’idéal. L’enfant procède par imitation. De plus s’il n’incarne pas nos sources, c’est qu’il n’y croit pas. Comment transmettre des valeurs auxquelles on ne croit pas ? Je ne vois pas bien comment.
BL : Tout enseignant est-il obligé d’incarner le retour aux sources avant de réussir le cours sur la Négritude ?
CA : Oui. C’EST l’idéal. Le cours de Négritude est un cours d’histoire d’une grande importance. Il exige une connaissance assez précise de l’esclavage, de la colonisation, des révoltes, de l’histoire littéraire, de l’histoire africaine. On pourrait y inclure le « premier cri noir » de W. du bois « Je suis nègre, et je me glorifie de ce nom ; je suis fier du sang noir qui coule dans mes veines ». Cette conviction est un grand pas vers la connaissance et l’acceptation de soi.
Si le professeur n’est pas assez informé pour reconnaitre la puissance de notre culture et de l’authenticité de notre civilisation, comment le transmettrait-il ? Il a besoin de connaitre ses sources en s’informant en lisant, en se renseignant sur nos sources, et en partageant avec notre jeunesse des informations de qualité qui les sauveraient du ridicule.
BL : Au regard du contenu de ma question précédente quant à l’étiolement, sinon la disparition progressive de la culture africaine en faveur de celle occidentale, pensez-vous qu’il y a nécessité d’instaurer l’enseignement des valeurs africaines aux enseignants dans les écoles de formation ?
CA : J’aime particulièrement cette question. Je serais vraiment reconnaissante qu’on initie un tel cours. De nombreux africains vont s’éveiller à quelque chose de totalement inédit.
BL : N’est-ce pas une insulte pour l’Africain que de faire cela, que d’enseigner à l’Africain à travers des curricula conçus, sûrement financés par les Blancs, ce qui est censé faire partie naturellement de son limon culturel, de son éducation familiale ?
CA : Nous sommes à l’air de l’aliénation poussée à cause du monde planétaire. Les dirigeants en ont conscience. Les jeunes enfants actuels parlent très peu leur langue maternelle. Ils parlent français. Je félicite cette prise de conscience formidable qui nous oblige de parler de nous. Après 68 et le congrès de l’art nègre quels autres congrès il y a-t-il eu ? donc Oui, initions ces cours, organisons des excursions pour visiter les objets royaux ; montrons à notre jeunesse ce qui se fait chez nous, valorisons ce qui se fait. Investissons-nous dans ce cours.
Je suis pourtant heureuse de la révolution que permet ces mêmes réseaux. J’ai vu sur TIK TOK de nombreux challenges autour de nos cultures notamment celui organisé autour d’une danse du Soudant du sud et une danse sud-africaine. Les pages qui célèbrent nos cheveux ou rappellent notre histoire.
Le vodun day nous relie avec nos sources. C’est le présage d’une réhabilitation de nos valeurs. Une renaissance se prépare.
BL : L’incarnation du retour aux sources chez Yèyi se démarque d’abord par son style vestimentaire, ses traits physiques (cheveux en bataille, robe, etc.). À part le physique, y a-t-il d’autres éléments par lesquels l’Africain peut s’illustrer ?
CA : Chez Yêyimê c’est plutôt le physique que vous évoquez. Il y a mieux à retenir. La façon d’être de Yêyimê, son savoir-vivre africain, le respect des aînés, les salutations, la connaissance. Cette dernière est l’arme dont nous avons besoin. La connaissance de notre culture, de nos pratiques, de nos coutumes.
À la page 39 du livre, on lit ceci :
« Dans la classe, les élèves ont les cheveux en chignon avec des cauris, certains élèves avec des colliers de perles au cou. Les connaisseurs peuvent y distinguer des colliers d’adepte de Thron Kpédo Déka, de Vodoun Sakpata ainsi que des bracelets et des bagues d’initiés… qu’ils exhibent avec fierté. C’est une classe exceptionnelle où se voit le retour aux sources. Pour saluer les inspecteurs, les apprenants mettent un genou à terre et les deux mains jointes devant le visage les yeux baissés avant de s’asseoir. On ne reste pas debout pour saluer les aînés en Afrique noire »
Ne pensez-vous pas que s’habiller ainsi peut ouvrir le boulevard à toutes sortes de déviances vestimentaires et même compromettre la laïcité de l’État dans notre système éducatif ?
CA : Nous sommes dans l’idéal, dans notre rêve pour l’Afrique. Au monde du permis, de la démesure, de l’exposition de nos valeurs, de nos différences assumées, de notre diversité. C’est l’idéal, le respect des différences assumées. On peut toujours tisser des limites à ces envies de sources, les uniformiser pour ce cadre, peut-être. Mais pour les cheveux, je les veux toisant avec insolence les cieux et les regards dédaigneux de notre tignasse.
BL : Les deux protagonistes principaux sont axiologiquement antinomiques. Elles sont comme Virginie et Nathalie dans La secrétaire particulière de Jean Pliya. Si l’on comprend ce choix de Pliya, vous, pourquoi avoir mis en scène des femmes comme protagonistes principaux dans cette pièce ?
CA : Les femmes sont le cœur battant de l’Afrique. Elles en sont le fondement, la force. Ce sont elles qui créent le cadre de vie, l’atmosphère familiale. Ce sont elles qui régentent les vies et éduquent. Les occidentaux l’ont si bien compris que le second objectif des autorités françaises à la fondation d’une École normale d’institutrices de l’A.O.F. se résume en cette phrase écrite en 1924 par Jules Cardes alors Gouverneur général de l’A.O.F. : « il est en effet très important pour nous d’assurer notre influence sur la femme indigène. Par l’homme nous pouvons augmenter et améliorer l’économie du pays, par la femme nous touchons au cœur même du foyer indigène »
Dans un discours prononcé en novembre 1937, le Gouverneur général de Coppet renchérit « sur le plan social et moral rien de stable et de durable ne sera réalisé tant que les femmes n’auront pas fait admettre au foyer indigène nos principes et nos méthodes », L’Education africaine, n° 98, oct.-déc. 1937
La femme est donc « perçue comme un relais d’influence auprès des hommes et des enfants » cette influence qu’elle doit avoir n’a rien à voir fondamentalement avec nos valeurs. Voilà pourquoi il faut veiller à la qualité des femmes, à leur rapport à notre culture. Yêyimê voudrait incarnée cette femme, celle qui peut transmettre et maintenir vivace nos valeurs autant que faire se peut.
BL : Dans un monde de féminisme aujourd’hui où les femmes revendiquent âprement le droit de faire de leur corps ce qu’elles veulent, ne pensez-vous pas que c’est liberticide de leur demander de prioriser que des cheveux crépus ?
CA : Un homme libre est celui qui dispose librement de sa personne et de ses biens. Mais la liberté physique précise : c’est la liberté comprise comme absence de contrainte physique. Imposer des contraintes à son corps n’est pas la meilleure façon d’être libre. C’est justement ce refus qui est liberticide. Oui. Empêcher ses cheveux de s’épanouir est un abus contre la nature elle-même. La liberté c’est pour les personnes mûres qui s’assument, pas pour les esclaves qui s’ignorent. Notre devoir est de leur expliquer que disposer de son corps c’est rester en harmonie avec son identité. Renier sa culture n’est pas un signe de liberté. Porter les cheveux d’autrui est un signe d’acculturation.
BL : On a vu l’inspecteur Larigueur terroriser Yèyimè lors de l’entretien après l’inspection, oubliant même l’objet du cours. Est-ce pour attester, comme certains le pensent, que nous avons dans nos rangs des inspecteurs terroristes éternels insatisfaits qui ne voient que le mauvais chez l’enseignant lors des visites de classe ?
CA : Le sujet de l’inspection est trop sérieux pour qu’on fasse dans la dentelle. L’inspecteur a perçu chez cette femme une lumière qui l’a lui-même ébloui. Alors il a voulu voir quelle est la profondeur de son engagement. Cependant, il faut l’éprouver pour voir combien elle est solide, il faut voir jusqu’à quel seuil elle est un roc contre lequel on peut s’adosser. L’inspecteur doit s’assurer qu’il peut partir en paix, que la relève est assurée. La note finale est assez éloquente pour dire à la jeune enseignante : « Nous sommes fiers de ton engagement ».
Dans notre quotidien il y a certes des inspecteurs terroristes. L’objectif ici surtout de pousser à bout l’impétrante parce que la société moderne ne lui fera pas de cadeau. Elle ne fait pas de cadeau aux femmes qui n’entrent pas dans le moule de la modernité.
BL : Pourquoi faut-il terroriser d’abord avant de décerner un diplôme à un impétrant ?
CA : Ce n’est pas du terrorisme. C’est l’art d’éprouver l’impétrante. C’est de l’endurcissement. Il faut avoir du caractère pour demeurer soi au cœur de la modernité quand on est femme.
BL : Pourquoi les panégyriques semblent-ils si importants pour vous dans cette pièce ? Comment peuvent-ils aider l’Africain dans la construction de son identité culturelle ?
CA : J’ai personnellement expérimenté les panégyriques et je peux vous assurer qu’ils sont puissants. Mon panégyrique raconte l’histoire de ma lignée. Je suppose que c’est pareil pour les autres. Il peint ma personne, mes réactions, mes penchants, mon caractère. J’ai été choquée quand j’ai pu bien comprendre mon panégyrique. Mes sœurs se plaignent parfois que je peux être versatile : prompt à donner et prompt à reprendre. C’est fou comme c’est tout moi. Mon panégyrique le dit.
Toi qui offres brutalement un cadeau
Et qui arraches brutalement le cadeau
Le panégyrique rappelle aussi mon ascendance :
Fille/fils de la panthère semblable à la panthère
L’enfant de la panthère, un fils souple mais il a les os durs
Il donne en substance mon portrait moral.
Fils/fille non réprimandé
Qui agit avec des propos arrogants
…
« Qui agit avec des propos arrogants » … (rire) Mes amis savent que l’euphémisme n’est pas mon fort. Je déteste contourner la vérité. Je parler franc et droit. Ce n’est pas de l’arrogance destructrice, c’est de la profonde sincérité. Le découvrir dans mon panégyrique m’a réconforté dans ce choix de parler net.
Par ailleurs quand vous me nommez affectueusement ou par dérision « femme de fer », savez-vous que vous ne faites que dire mon panégyrique ? (rire)
Fille/fils de la panthère semblable à la panthère
L’enfant de la panthère, un fils souple mais il a les os durs
…
Déjà enfants nos mères l’utilisaient pour nous féliciter. Et je crois que cette perspective nous galvanisait. Une boule d’orgueil et de fierté se nouait dans ma poitrine et irradiait dans tout mon corps. J’aimais cette douce sensation. Toutes les occasions donnaient lieu à ce chant mélodieux à la gloire de nos actions. Si ce chant ne se levait pas, forcément nous étions tristes et honteux et comprenions que nous étions peut-être en erreur… Les panégyriques ont une puissance inexplorée.
Je l’ai, à mon tour, expérimenté avec mes enfants et je les recommande fortement à tous.
Je vais finir en vous racontant une petite histoire que j’ai vécue avec ma fille ainée. J’apprenais à devenir mère. Je reproduisais tout ce que j’ai aimé enfant. Donc naturellement dès sa naissance, elle a eu droit à sa dose de panégyrique que sa grand-mère paternelle m’a enseigné. La regardant dans les yeux, je déversais avec tendresse son panégyrique. Il n’y a pas de jour qui passe sans que nous n’ayons notre rituel.
Un jour pendant que je cuisinais, ma fille de trois ans environ est entrée dans la cuisine et pour l’accueillir, j’ai entonné son panégyrique. Mais au milieu, je me suis arrêtée parce que le couvercle de la marmite venait de me bruler les doigts. Ma fille de trois ans s’approche et me rappelle que j’ai oublié une partie de son panégyrique : « maman, tu as oublié de dire ‘‘akpoti’n’’… »
Imaginez ma surprise ! la transmission est réussie.
Récemment, elle a appris de bout à bout mon panégyrique à moi, l’a enregistré par audio sur WhatsApp et me l’a envoyé. C’est mon plus beau cadeau du moment.
BL : Avez-vous d’autres livres de cette facture en cours ?
CA : Vous savez que chaque livre est spécial en son genre. Il parlera certes de retour aux valeurs ancestrales mais il sera LUI.
BL : Votre mot de la fin, s’il vous plaît.
CA : Mon mot de fin est MERCI ! MERCI à vous pour cette belle opportunité. MERCI pour la considération.
Le livre disponible où?s’il vous plaît
J’aime beaucoup lire des poèmes.
bonne écriture Cécile!