« Je voulais partager mes interrogations avec mes amis lecteurs » Niyi Mayowa.
Bonjour les amis. Nous recevons sur le blog aujourd’hui, un jeune écrivain béninois. Son nom, c’est Niyi Mayowa: « Notre développement, ça ne dépendra que de nous et de personne d’autre. ». BL : Présentez-nous votre ouvrage NM : Le Royaume des damnés, c’est deux histoires mises en parallèle pour satisfaire un seul et même objectif. L’une concerne un peuple, l’autre un couple. C’est un peuple pauvre, presque misérable, qui n’a pour fidèles compagnons que la souffrance et la douleur. La famine, la maladie, les pénuries de toutes sortes sont devenues sa seule réalité. C’est comme un homme perdu au fond d’un abîme, errant dans le noir et espérant juste une petite lueur d’espoir. En observant bien un tel peuple, une question évidente nous vient à l’esprit : comment en est-il arrivé là ? Cette question, je vous l’assure, n’est pas aussi simple à résoudre. Mais au bout de l’analyse, on se rend compte que ce peuple…
« Comme un chapelet » de Nkul Beti : pour une esthétique du bouleversement.
Le recueil de poèmes Comme un chapelet de Nkul Beti –publié aux Éditions Le Lys bleu en 2019,après Mixture (Edilivre, 2014) et Aux Hommes de tout… (Ladoxa, 2016) –est le terreau d’une écriture du bouleversement qui porte le sceau de l’indignation. Il est à lire comme la manifestation et le dévoilement d’un sentiment d’amertume dont le prétexte est imputable à un événement triste de la vie de l’auteur. Et se pose comme l’expression d’une colère ou encore la conséquence d’une douleur ; on dirait Alphonse de Lamartine s’écriant :« Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières, /Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?/Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères, /Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. »[1]. Tout semble donc dépeuplé autour de Nkul Beti ; un peu à l’image de Victor Hugo âprement éprouvé par la disparition de sa fille Léopoldine, morte noyée dans la Seine avec son mari,…
» La Liberté est têtue » est un manifeste politique collectif « , Cheryl ITANDA
Bonjour les amis. Nous recevons pour vous cette semaine, l’écrivain gabonais Cheryl ITANDA: « Il m’est extrêmement difficile de brosser le portrait d’une jeunesse quand celle-ci fait face à de nombreux défis à relever et qui semble de plus en plus délaissée sur un échiquier mondial lui-même de plus en plus complexe. » BL : Bonjour Monsieur Cheryl ITANDA. Vous êtes né à Port-Gentil au Gabon. Après l’obtention de votre bac vous êtes venu en France pour faire des études universitaires. Et depuis vous vivez et travaillez à Paris. Bienvenu sur notre blog. Que pouvez-vous ajouter à ces quelques mots en guise de présentation plus complète ? Le sens de vos prénoms par exemple. CI : Bonjour ; tout d’abord, je tiens à vous remercier de me donner la parole. Ensuite, je me présenterais en ces termes : je ne suis qu’un simple individu né à Port-Gentil qui, par la force de sa communauté « Omyènè » est devenu…
« SUZANNE : UNE TRAJECTOIRE DE VIE AN DIDAN – AN DEWO » d’Arlette Pujar : « Réalisme de la littérature, sans fard ni facétie »
Il est des livres qui n’ont rien d’extraordinaire, mais qui vous renversent littéralement. « Suzanne » en fait partie. Ouffff. Quel livre! Je ne peux m’empêcher de partager les émotions qu’il m’a fait vivre. Mais avant, qu’il me soit loisible de remercier profondément et très cordialement Arlete Pujar, l’auteure de ce bijou. Nous nous sommes croisés à la foire du Livre de Cotonou (Septembre 2019). Elle faisait partie de la délégation martiniquaise invitée à ce festival. Nous avons devisé et rigolé comme de vieux copains et au moment de m’en aller, Arlette me dit : « Si cela ne vous dérange pas, je veux bien vous offrir un de mes livres. Je vous donne Suzanne. » Je répondis, émerveillé : « Est-ce que je peux refuser un livre qu’on m’offre si généreusement ? Dieu même sait que je ne sais pas résister à une telle tentation. » Cela dit, elle prit un exemplaire du livre qu’elle dédicaça pour moi.…
GILLES GBETO : »La littérature m’a rempli les poches. Devrais-je m’en plaindre ?
Il s’appelle Gilles GBETO. Jeune auteur béninois, il vient de remporter le plus grand prix littéraire de son pays. Pour votre plaisir, il a accepté de se prêter à nos questions. Infinie gratitude! BL : Bonjour Gilles GBETO (GG). Merci de nous accorder cette interview. Vous voudrez bien vous présenter, s’il vous plait ? GG : Bonjour Biscottes littéraires. Je suis très heureux et fier d’être à l’honneur sur ce prestigieux blog. Appelez-moi Enagnon Gilles GBETO. Je suis étudiant en fin de formation d’administration culturelle, membre d’une association dédiée à la l’insertion socioprofessionnelle des personnes handicapées auditives, jeune écrivain, auteur de « La rivale de Dieu.« BL : À quoi ou à qui devez-vous la passion pour les lettres? GG : Comme toute passion digne d’être ainsi appelée, l’amour pour les lettres m’est tombé dessus, sans prévenir et sans que je ne sache d’où ni comment cela m’est venu. J’aime tout naturellement les lettres…
« Vivre, être-soi » de Euphrasie Calmont et Colette Lina-Dubail : « Un retour aux sources de la vraie vie »
Deux défis colossaux, deux épreuves monstrueuses se sont donné rendez-vous dans le titre de cet opuscule, « Vivre, être-soi » petit par la forme (juste 104 pages) mais profond quand on se mesure à la densité des thématiques qu’il charrie. Deux énigmes, deux casse-tête qui semblent relever aujourd’hui de la quadrature du cercle s’offrent à voir dans le titre de ce livre à la couverture bleu azur dominée par de géants cocotiers : « Vire, être-soi ». Si vivre, pris au simple sens de respirer, être vivant, se mouvoir, est déjà un combat, être soi relève d’une audace toute aussi folle qu’ambitieuse en ce siècle de dilution collective où des moules de la pensée unique et du mimétisme ouvrent la voie à d’autres dérives plus graves encore : vivre par procuration et vivre à la périphérie de l’être dans un univers digitalisé et réifié à loisir. Vivre et oser être soi, deux défis énormes pour l’homme…
Eric Bonouadi : « Mon empathie envers les femmes a eu raison de moi. »
La littérature béninoise ne cesse de faire peau neuve. Un jeune auteur, Eric BONOUADI, entend redorer le blason de cette littérature qui l’enchante au quotidien. « Je voudrais nous inviter à prendre conscience des conséquences qui pourraient jaillir de l’ignorance de la littérature et de vite passer aux actions censées pour redresser la pente. » Eric BONOUADI BL : Bonjour M. Bonouadi. Nous sommes heureux de vous recevoir sur Biscottes littéraires pour ce précieux moment d’échange. Veuillez-vous présenter à nos aimables lecteurs. EB : Bonjour et merci Biscottes littéraires. Le bonheur est partagé. Je m’appelle Eric Bonouadi. Je suis administrateur en Management des services publics et privés. Je dirige actuellement une association dénommée Charity Club International qui œuvre dans le social. Les écrits, la peinture et la sérigraphie sont aussi mes domaines de passion. BL : Qu’est-ce qui a allumé en vous la passion pour la littérature ? EB : La littérature en général, et la…