Cacophonies des voix d’Ici de Charles GUEBOGUO ou l’afro-pessimisme d’un griot désespéré
Sony Labou Transite a commencé « La vie et demie » par le tableau des affres du Guide Providentiel pour finir sur une note apocalyptique. Charles GUEBOGUO, professeur à la Washington International School, quant à lui, commence «Cacophonies des voix d’Ici» par ce chaos transversal à plusieurs mondes: pensée, société, précarité et gouvernement, pour aboutir à l’impuissance des guides d’Ici, pays imaginaire où l’auteur campe son récit, à montrer aux leurs le chemin de la libération intérieure. Ici, le sol est glissant. Il faut se faire caméléon sur les terres d’Ici et dans les branches des « Cacophonies des Voix » qui le peuplent. D’entrée de jeu, il faut reconnaître que « Cacophonies des voix d’Ici » n’est pas qu’un roman. C’est un une œuvre protéiforme où se sont donné rendez-vous devinettes, mots croisés, charades, chants, etc. Et quand l’oralité s’en mêle, il faut être présent à soi pour ne pas s’égarer dans les dédales des réflexions…
Annette Bonou : « Le 08 Mars, les femmes se célèbrent quitte à oublier les femmes ! »
« Ce n’est pas le jour, ou la signification qu’on en donne qui me pose un problème. C’est déjà bien de célébrer la femme, de montrer qu’elle est spéciale. Mais c’est plutôt »comment » on la célèbre qui me dérange. C’est le 08 Mars qu’on découvre de nouvelles associations, des délégations, des actions, des discours pompeux. C’est le 08 Mars qu’on divise, qu’on délaisse certaines couches pour lesquelles on dit se battre. Le 08 Mars, les femmes se célèbrent quitte à oublier les femmes ! » Ainsi s’exprime, chers amis, celle que nous recevons pour vous ce matin. Elle nous vient du Bénin. Annette BONOU est son nom. BL : Bonjour Madame Annette Bonou . Nous sommes ravis de vous recevoir sur notre blog ce 08 mars 2021. Veuillez vous présenter, s’il vous plaît? AB : Merci. Je m’appelle Annette Bonou. J’ai fait les Lettres Modernes, la Presse Écrite, l’Art de la Rédaction Web. Hormis…
Sortie officielle du recueil collectif des oestrogènes ce lundi 8 Mars 2021
Nous connaissons tous Hugo, Ronsard en France, Shakespeare, Byron en Angleterre, Bukowski aux Etats-Unis, Senghor, Diop, U Tam’SI et Tati Loutard en Afrique, mais combien de noms de poétesses sont passées à la postérité ? Exprès en préparant ce projet, j’ai demandé à de nombreuses connaissances de me citer des poètes qu’ils connaissent. Evidemment, ils n’ont cité que des hommes. Je leur ai ensuite demandé de me citer une poétesse célèbre, une seule. Aucune de ces personnes n’en a été capable.
Pourtant, il existe tant de poétesses inspirées sur tous les continents. L’idée de ce projet est de fédérer les énergies de poétesses d’Afrique et d’Europe autour d’une anthologie, qui devra présenter comme un état de la poésie féminine contemporaine.
Le but ici est de présenter à un public varié de passionnés et de curieux, des poétesses des deux continents, de faire découvrir la sensibilité et l’inspiration des femmes quand elles décident de faire des poèmes.
Les œstrogènes sont des hormones féminines dont le rôle est d’induire le développement et le maintien des caractères sexuels secondaires chez la femme. Ce sont ces hormones qui permettent la croissance des seins, la pilosité pubienne, l’arrivée des règles et l’ovulation. Les trois œstrogènes naturels sont : l’œstradiol, l’estriol et l’estrone.
Les œstrogènes sont donc l’hormone féminine typique, et la testostérone, l’hormone masculine ; pourtant ces deux hormones sont présentes aussi bien chez l’homme que chez la femme. En gros, l’homme a un fort taux de testostérone dans le sang et un faible taux d’estrogènes, et c’est l’inverse chez la femme. Les œstrogènes sont donc les hormones qui font de nous des femmes .
Le titre du recueil reprend donc le nom de ces hormones, pour questionner la féminité, mais pas n’importe quelle féminité. Le dessein ici est de mettre en balance la féminité et la liberté, un peu comme l’évoque la citation de Rimbaud en épigramme. En effet, pour le poète, la femme que l’on peut appeler « poétesse », celle qui peut se prévaloir de ce titre, doit être avant tout libre, c’est-à-dire, vivre pour elle et par elle.
Les poèmes de l’anthologie questionnent cette problématique. Déjà, peut-on être femme et libre ? Existe-t-il vraiment des femmes libres ? Et si oui, quel est le prix à payer pour cette liberté ? La féminité et la liberté sont-elles antinomiques ? Les femmes peuvent-elles se prévaloir d’une certaine indépendance sans être taxées de tous les noms d’oiseaux ? Et d’ailleurs, qu’est-ce que être libre aujourd’hui ? Et qu’est-ce que être femme, qu’est-ce que ces deux réalités impliquent ?, etc.
À partir de ce point de réflexion, huit poétesses d’Europe et d’Afrique se disputent la muse pour enfanter ce recueil riche de rythmes et dont le souffle tout féminin ravira, je n’en doute pas, le palais poétique du lecteur sensible.
Carmen Fifamè TOUDONOU
« Kotto Bass, Comme un oiseau en plein envol » de Danielle EYANGO: Entre hommage,déchirures et déchirements intérieurs
Danielle Eyango, si ce nom est bien connu du public camerounais, il ne jouit pas nécessairement de la même aura sur le plan international. Mais quand on le lie à la virtuose Kotto Bass, l’un des plus grands musiciens que le Cameroun ait porté, l’on peut se faire une idée plus claire de celle qui, en signant, . « Kotto Bass, Comme un oiseau en plein envol », entend immortaliser la mémoire de celui qu’elle aime le plus au monde : Kotto Bass, son « Tonton Vieux » chéri : « Tonton Vieux est devenu comme mon deuxième papa depuis le divorce de maman. C’est à lui qu’elle doit rendre toutes sortes de comptes : Pourquoi Dany pleure ? Pourquoi tu l’as frappée ? Dany a mangé ? Où est Dany ? Elle n’est pas encore revenue de l’école ? » (P 15) Si ce livre est l’hommage de la nièce à son oncle, la « fillette de cinq…
Stelane Daniel MBALA ELA (SM) : « le livre ne doit pas se détacher du grand public «
Bonjour les amis. Nous recevons pour vous ce jour un jeune auteur, Stelane Daniel MBALA ELA, « auteur androiditiste de nationalité camerounaise, mais au service du monde, de toutes les planètes et de toutes les espèces et natures, qui a fait ses études maternelles, primaires et secondaires avec bravoure et continue ses études supérieures au département de sociologie à l’Université de Yaoundé I.« BL : Bonjour Monsieur Stelane Daniel MBALA ELA . Nous sommes heureux de vous recevoir sur notre blog. SM: Bonjour à vous ! Bonjour à l’Afrique toute entière ! Bonjour à toute la planète ! Bonjour au Dieu tout-puissant ! J’avoue que je suis très guilleret d’être honoré par vous. Donc le plaisir est partagé. BL : Veuillez vous présenter, s’il vous plaît ! SM: Stelane Daniel MBALA ELA est cet auteur androiditiste de nationalité camerounaise, mais au service du monde, de toutes les planètes et de toutes les espèces et natures, qui a fait…
» Souffles » Makhtar DIOP
Quand l’humain est un poème, il provient du souffle d’un poète : Makhtar Diop. Du haut du « ciel ivre de son bleu limpide », le soleil brille de mille feux éparpillant ainsi ses rayons sur la terre dans le but éclairer la vie des humains. Sa chaleur est connaissance et vie ; le poète l’a bien compris. Après un long séjour, là-bas « A côté du soleil », à travers les voies de la pensée et de l’écriture, Makhtar décide de revenir pour donner à un univers ancré dans la souffrance un espoir de vie : « Souffles » ! Aurait-il trouvé meilleur substantif pour donner un nom à ce recueil dont le contenu est aussi puissant que vivant. Avant d’entrer dans l’intimité du texte, nous nous permettons de jeter un petit coup d’œil sur l’un des éléments fondamentaux du paratexte : la page de couverture. Déjà sur la page de couverture, le premier lieu de contact entre l’auteur et…
« Le Sénégal est un pays de poètes » FARA NDIAYE
Bonjour les amis. Aujourd’hui lundi, jour d’interview. Nous recevons à cet effet l’écrivain sénégalais FARA NDIAYE : « On enseigne des théories sur la poésie, mais on n’enseigne pas la Poésie. Chaque poète est poète à sa manière« . BL : Bonjour Fara NDIAYE. Merci de nous accorder cet entretien. Veuillez vous présenter aux lecteurs. FN : Bonjour. Permettez-moi d’abord de vous remercier pour le choix fait sur ma modeste personne. Pour revenir à votre question, je dirais que je suis de nationalité sénégalaise, natif de Saint-Louis, un homme partagé entre trois cultures : wolof, peule et bambara. Je suis musulman de confession et mouride de confrérie. En effet, je suis enseignant-fonctionnaire (septième année dans l’enseignement élémentaire). Auteur du recueil de poèmes « Mélopées Divines », je dirais enfin, modestement, que je suis le président de « Parlons Poésie » BL : Vous êtes écrivain, poète plus précisément. Qu’est-ce qui vous a poussé vers la littérature et à l’écriture surtout ?…