Category Archives: Chroniques complètes

Canal de transmission de messages et de sensations, le livre est un instrument très important pour qui veut garder et sauvegarder la mémoire personnelle et/ou collective. Et voguant sur les vagues d’une vie aux émotions variantes, les écrivains comme Flore HAZOUME, se font un plaisir à pagayer dans le torrent « doux-amer » de leur existence. Nous proposons ici une petite incursion dans la réalité livresque de l’auteur à travers son livre « JE TE LE DEVAIS BIEN » Lorsqu’en 2012, Flore HAZOUME, la petite fille du célèbre écrivain béninois Paul HAZOUME, décida de faire paraître son ouvrage, elle prit un aller-simple pour un retour dans son enfance: « JE TE LE DEVAIS BIEN… » est un roman-récit serti des « souvenirs doux-amers » de sa mère, le tout émaillé de ses appréciations de petite fille innocente et naïve.     « JE TE LE DEVAIS BIEN » fait cas des souvenirs d’enfance de la narratrice. À travers les yeux…

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Il y a parfois le désir fort et inouï de lire des livres qui vous transportent dans une autre dimension de votre quotidien, dans un milieu où vous voudriez découvrir tout l’imaginaire mis en valeur par des séquences dynamiques en action. « La danse des Spectres » en est un. Comme recueil de nouvelles, cet ouvrage se classe parfaitement dans ce genre littéraire qui revêt une particularité stylistique insistant sur les actions, les récits dépourvus de bavardages inutiles. Jacques HOUEGBE, greffier de profession désormais écrivain béninois par la commission de ce premier livre, a fort brillamment retrouvé ses marques dans un tel genre qui lui a permis de doser l’action dans ses neuf nouvelles qui tirent sur des problèmes de la société. Action et dynamisme, cadences ou décadences, danses et transes: tout cela est au rendez-vous dans ce recueil. Et savez-vous pourquoi? Eh bien! Je vous le dis: c’est parce que la…

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Publié aux éditions Ruisseaux d’Afrique, cet ouvrage de 09 chapitres nous amène dès les premières lignes à la rencontre d’un couple déchiré où pugilats et disputes sont le lot quotidien. M. Donald, père de Moïse, grossit les traits de ce ménage burlesque où l’on découvre Isabelle une femme obèse et paresseuse. Et le clou, le savez-vous? Eh bien M. Donald est complètement fou de sa femme aux sens propre et figuré du terme. Et ce n’est pas tout. De la paresse de la grosse caisse qu’est Isabelle, l’obèse, on ne saurait en parler avec justesse sans en trahir la réalité. Mais quand on aime, on oublie les tares de l’être aimé, même si on en souffre intérieurement. Doux martyre! Délicate souffrance. N’est-ce pas que son amour le « ronge de jour en jour comme un produit corrosif » ? P13. De toute évidence, ce livre est un carrefour de vices…

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Prix Plumes dorées 2015 des Éditions Pluriel, ce recueil de nouvelles est d’une truculence merveilleuse, une toile multicolore où chacun, selon son champ de vision pourra voir ce que lui aura permis son acuité visuel. L’œuvre va du clair obscur au chatoyant en passant par zones mi-pâles mi-étincelantes. Voici en effet un coffret de dix nouvelles qui s’accordent  toutes autour de l’absurde, que ce soit par le prisme du lugubre, de mélancolique, ou que ce soit dans un registre plus ou moins satirique ou dénonciateur. Ainsi, dans : « La nuit est tombée sur la nuque », Djamile Mama Gao, use d’un style aux frontières du poétique et du griotique, pour attirer l’attention sur les multiples injustices et méchancetés dont sont victimes les adolescentes dans la société traditionnelle africaine. C’est ce qui se lit dans le récit de la mésaventure de Maïsarath et ses compagnes. Le poétique, dans l’œuvre tend…

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Certains philosophes ont soutenu que l’imagination donne un grand pouvoir à l’esprit humain. Les écrivains s’en servent à merveille pour voltiger entre les mondes visible et invisible. A l’origine de toute œuvre fictionnelle, il y a toujours l’imagination, véritable force pour les écrivains qui peuvent alors forger des courbes dramatiques jamais inexistantes à leurs récits, ou créer un personnage unique, ou encore donner une autre couleur à telle histoire et non suivre le courant populaire, etc. L’imagination est très vive chez Flore HAZOUME, une écrivaine originaire du Bénin vivant actuellement en Côte d’Ivoire. Elle nous livre un recueil de neuf (09) nouvelles sous le titre de « CAUCHEMARS« . Publié dans la collection « Découvertes » de EDILIS en 1994, à Abidjan en Côte d’Ivoire, l’œuvre traîne le lecteur sur une piste fantastique, frissonnante, affreuse, effrayante de 146 pages cauchemardesques. Que vous soyez amateurs de frissons ou non, ne vous-y méprenez pas, « CAUCHEMARS » parle vraiment de cauchemars. Ouvrez…

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C’est une lapalissade que la littérature béninoise, ces dernières années, entre dans une nouvelle dynamique. Elle connaît en effet une révolution dans tous les genres littéraires. Une nouvelle manière d’écrire voit le jour et  enrichit heureusement le courant classique. Par exemple, il n’est plus d’une grande obligation d’être grandiloquent ou hermétique pour s’investir en poésie. Dans cette optique, il est plaisant de lire « Ab imo pectore« , un recueil de poèmes, écrit par Lorinda GNACADJA, auteure béninoise, et publié aux Editions du NET en 2017. L’œuvre  compte 26 poèmes et est subdivisée en quatre chapitres. Le premier chapitre constitué de 7 titres, exprime la douleur de la perte d’un bien, compare la maturité à la croissance, révèle l’avis de l’auteur sur la maternité et la vie. Pour elle, il importe de « vivere, vivere, ab imo pectore »*(page 19) en se satisfaisant mais en servant l’autre aussi dans le temps car…

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Elle est belle, cette définition que Jean L’Anselme donne de la poésie : « La poésie , on ne sait pas ce que c’est, mais on la reconnaît quand on la rencontre ». Elle la situe entre rencontre et reconnaissance, et fait penser que la poésie, c’est simplement un émerveillement. Et tout émerveillement appelle nécessairement une reconnaissance à l’endroit de Celui qui a tout « fait »  créé), le Poète par Excellence: Dieu. L’on comprend que Mireille DIMIGOU MEDALI ne se soit pas du tout embarrassée quant au titre à donner à son premier recueil de poèmes: « Reconnaissance« (80 pages)  publié à Solara Editions aux USA.  Titulaire d’un Master en histoire contemporaine, l’auteure, béninoise, est aussi kinésithérapeute de profession. Inspirée de sa vie conjugale et la naissance de son premier enfant, elle répartit ses 46 poèmes en trois tableaux : d’abord « Mes anges gardiens »  ensuite « Reconnaissance » , enfin, « Pensées ». Dans la première partie de l’ouvrage, elle…

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« Il pleure dans mon cœur comme il pleut sur la ville ! » Cette exclamation de Paul Verlaine, mutatis mutandis, révèle les malignes et bénignes facettes de la poésie ! Dans le cœur, il peut pleurer d’amertume comme de joie et de douceur. Il peut s’abattre sur la vie de grandes tempêtes comme il peut pleuvoir sur la ville de fines et douces gouttelettes qui adoucissent le temps ! Une même réalité qui laisse vivre différentes émotions. C’est cela la poésie ! Un tronc de mots à deux branches –amertumes-et-douceurs, tristesses-et-joies, pleurs-et-rires, grincements-et-sourires – Y tirent leur sève les tiges des différentes émotions et divers sentiments qui font vibrer et virevolter l’esprit du poète ! Ici, il s’agit de la poétesse, Myrtille AKOFA HAHO avec son recueil de trente titres poétiques rangés sous le titre principal “Escalades“. Publiée chez « Les Editions SAVANE », en 2016 à Cotonou-Bénin, l’œuvre couvre quatre-vingts…

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Au commencement était l’amour. Et il sera aussi à la fin. A menti qui croira et enseignera qu’il finira au tombeau. De toute façon, Adélaïde FASSINOU fait partie de ceux qui croient que toute un’ vie ne suffirait pas pour en parler. Et pour le démontrer, elle sert à ses lecteurs un recueil de nouvelles qu’elle tire de son imaginaire. Elle les veut reflet de l’existence humaine. Elle crée un personnage étrange, Maguy, qui est décidée à en finir avec sa propre vie parce que J.J ne voulait plus d’elle. Voulez-vous savoir la raison? Eh bien, simplement parce qu’elle est devenue trop obèse. A côté de Maguy, se dresse Nina qu’on pourrait définir par : « La jalousie au singulier pluriel« . Sur un autre registre, on pourra s’écrier : Ignorance, quand tu nous tiens.     L’éducation de l’école est différente de celle de la maison. Attention aux bonnes (domestiques) que…

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Elle a voulu donner des échos de femmes, mais à l’arrivée, elle fait contempler des échographies de femmes, l’endoscopie de leurs quotidiens douloureux. Sophie ADONON a voulu faire résonner les complaintes de la gent féminine, mais, en conclusion, elle expose dans un style soutenu, des tableaux où sont portraiturés des visages sans regards, des cœurs sans amour, des amours sans lendemains, des lendemains sans espoir…. Bien plus, nous avons affaire à une psychanalyse des profondeurs où l’auteure nous fait entrer dans le sanctuaire intérieur des femmes, ces hautes forteresses de faiblesses, inaccessibles et pourtant ouvertes à toutes éventualités.     Que ce soit dans « Imbroglio tropical » ou dans « Outrages intimes » on se trouve face à la même tragédie féminine que subissent les  personnages qui peuplent l’univers d’ »Adjoua et ses échelles » et celui de « D’un quai à l’autre« . D’entrée de jeu, dans « Imbroglio tropical« , Sophie plante le décor en mettant en…

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