Author Archives: biscotteslitteraires

« Comme un funambule » (64 pages) est le deuxième recueil de poèmes de Myrtille HAHO. L’œuvre est parue aux Éditions Flamboyant en Novembre 2017. Gestionnaire-comptable de formation, l’auteure avait, l’an dernier, offert aux lecteurs les délices d’ »Escalades« , son premier ouvrage. Au premier contact de « Comme un funambule« , la première page de couverture indique par les différentes couleurs qui y sont présentes la pluralité de thématiques qui y seront traitées. En effet, ce recueil de 28 poèmes, se révèle comme la calebasse du Tᴐba d’où l’auteure fait sourdre et communiquer les notes de ses émotions, ses douleurs, ses ressentis, ses sentiments, ses impressions, ses désirs. Comme un funambule, elle marche délicatement sur le fil bleu de la vie au milieu de ces couleurs que sont les temps forts, beaux, mornes et tièdes de l’existence pour rejoindre le ciel représenté par le blanc où baigne le bonheur exprimé par le firmament. Avec un…

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Mon conte vole, vole, surclasse endroits, paysages et nature et tombe dans un village très lointain. C’était presqu’au commencement du monde, où Dieu donna tous les pouvoirs à l’Homme. Au début, ils vivaient en harmonie et avaient tous la vie éternelle. Personne en effet ne mourait. Une fois qu’ils devenaient vieux et atteignaient l’âge maximum fixé par Dieu, ils redevenaient des jeunes enfants, et recommençaient à vivre… C’était un cycle d’éternel recommencement. C’était l’alliance conclue entre Dieu, le Miséricordieux, le bon, l’Alfa et l’Oméga, le Tout Puissant et les Hommes : « Je vous donne la vie éternelle, mais en retour, vous m’obéissez ». Personne n’y trouva aucun inconvénient. Les choses se passaient très bien. Malheureusement, le mal s’installa parmi les hommes et ces derniers devinrent subitement violents, sanguinaires, violeurs, voleurs. Ils se faisaient la guerre entre eux pour montrer qui était le plus fort. Certains voulaient s’accaparer de tout ce qui existait.…

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« Authentique histoire du philosophe Dimitri, parce qu’il faut le notifier, c’était un philosophe. » Tous me regardaient avec ce regard qu’une totale curiosité confère. Je poursuivis… Elle était là, interdite devant ce spectacle désolant qui s’offrait à elle. L’effroi provoqué par ce dernier dénuda ses pores à tel enseigne qu’on pourrait se donner le loisir de les compter. Ruth paniquait. L’auteur de ses déboires était à présent à genou, bras en croix les yeux levés vers son interlocutrice. De l’extérieur je suivais la scène, ahuris et blême. Dimitri était le trublion de trop pour la quiétude de la jeune Ruth. Eminent professeur de philosophie, la quarantaine révolue, il était le maitre de sa matière. Avec lui c’était le magister dixit- le maitre a dit. Monsieur Dimitri imposait le respect et l’admiration, perché du haut de ses un mètre quatre-vingts. Mais le voilà qui se débarrassait de son manteau de magister.  Il…

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Le jour où Bidouzo fut de tour pour assurer la dernière recréation de l’année, il s’était mis dans la tête de raconter l’histoire de l’Espion-rouge et de M. Dimitri. La dernière récréation de l’année était un grand évènement. C’était l’occasion pour tous les groupes d’espionnage de déballer le scoop de l’année sur nos professeurs ou sur un administratif. Bidouzo se targuait donc d’être le seul capable de compter cette histoire, lui, un espion rouge, parce qu’il était en effet le seul à porter une tenue bien repassée. Parce qu’il était le seul dans tout ce collège à mettre une montre bracelet Adidas-Gucci. Je lui opposai une farouche fin de non-recevoir. – Tu ne compteras pas cette histoire, lui lançai-je avec défi. Ces espions-rouges avaient fait trop de dégâts dans ce collège pour que je les laissasse se pâmer d’aise au récit de cette histoire. Lui, Bidouzo était le premier ex…

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Le débat sur le statut de la femme défrayera toujours la chronique. Que ce soit en Afrique dite traditionnelle ou dans les aires culturelles où l’émancipation de la femme a posé la problématique de l’égalité homme-femme en la résolvant par l’inclination vers la « mêmeté », parler de la femme n’a jamais été une entreprise aisée. Avec Doguicimi, le tout premier roman historique qu’ait écrit un Africain, Paul HAZOUME, déjà en 1938, entendait reposer le problème de la nature foncière de la femme en donnant la parole à Doguicimi, une Nyonu Xwesi, qui devra, au nom de toutes les siennes, prouver aux quatre vents que les femmes ne méritent pas les mépris dont un certain phallocentrisme s’emploie à les abreuver.  Avec L’Aventure Ambiguë, Une si longue lettre, Sous l’orage, Le Lion et La Perle, Les Bouts de bois de Dieu et Les Tresseurs de corde, et aussi d’autres romans négroafricains, le débat…

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La littérature béninoise continue de s’enrichir et de faire parler d’elle. De nouveaux talents naissent et s’affirment. Lorinda GNACADJA vient de publier aux Editions du Net « Ab imo pectore », son premier recueil de poèmes. Votre blog la reçoit pour vous très prochainement. Ne manquez pas le rendez-vous où les auteurs se livrent à cœur ouvert.

Il était une fois dans un village sans nom vivaient uniquement des volatiles de plusieurs espèces. L’aigle était chef et ils lui étaient soumis comme des esclaves. La poule était premier conseiller et l’épervier le second ; ils s’entendaient bien et faisaient tout ce qu’ils voulaient sans qu’aucun autre volatile n’eût le courage d’en faire un commentaire. Quand les autres avaient des petits, le trio gouvernant le village goûta au premier né. Et la plupart du temps, sans l’avis du chef, les deux conseillers allèrent prendre le reste pour les leurs qui leur chantaient souvent : « Vous ne pouvez pas être à la tête et nous, nous allons souffrir. Votre tour passera et d’autres siégeront à votre place. Faites-nous manger et boire« . Mais un jour arriva et les problèmes survinrent. Les volatiles cessèrent en majorité de pondre. La poule, alors, alla voir l’épervier pour lui faire une proposition intéressante: –…

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Il est des réalités dont on ne saurait saisir l’essence et toute la teneur en un seul mot. La Vérité en fait partie. Et pourtant, tenter de l’appréhender, ce n’est pas perdre son temps. On se souvient de la célèbre série « Lie to me » avec Dr Cal Lightman qui, de par son décryptage facial, pouvait savoir si ses « présumés » mentaient ou non. La quête de la vérité, non seulement relève d’une obsession pour l’âme qui entend vivre en adéquation et en paix  avec sa propre conscience, mais se révèle aussi comme un principe non négociable pour de grands savants de l’histoire. On pensera toujours à Socrate, et aux  autres penseurs qui ont signé du sang de leur martyre leur passion pour la Vérité. Plus près de nous, Mandela qui au nom de la vérité et de sa foi en l’égale dignité qu’ont en partage les noirs et les blancs, a…

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Chaque société a son histoire, une histoire qui se transmet de génération en génération à travers l’écriture (écrivains, historiens) ou l’oralité (griots). Malheureusement, l’histoire, à des moments donnés devient polémique et victime de la subjectivité de certains historiens. Ceux-ci y mêlent leurs propres opinions, leurs sentiments ou veulent juste raisonner selon leur tendance et par intérêt. Pour preuve, les historiens français nous ont longtemps conté notre propre histoire nous taxant même de peuples sans histoire puisque sans écriture. Le temps a font son œuvre et, dorénavant, l’Afrique peut bomber le torse et être fière son histoire, histoire écrite qui vient démanteler, déloger les anciennes et fausses vérités relayées par ceux qui ont toujours voulu voir en elle une race inférieure, un peuple sans passé. Chinua Achébé avait déjà flairé ce mépris, quand il écrivait : « Tant que les lions n’auront pas leur propre histoire, l’histoire de la chasse glorifiera toujours le chasseur ». Les…

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« PV salle 6 » : Voici un roman au titre énigmatique gros de plusieurs interrogations qui font froncer les sourcils et vibrer les méninges. Deuxième roman d’Habib Dakpogan, l’œuvre est parue aux Editions Star (Cotonou Bénin) en 2013. Deux ans plus tard, elle remporte le Plus prestigieux prix littéraire au Bénin : « Prix Président de la République ». L’auteur en fait une fenêtre ouverte sur un univers clos, celui des personnes vivantes avec le VIH Sida. Sans tambour battant, il brise certains tabous et hisse l’homme, quel que soit son état sérologique, au sommet de ses préoccupations personnelles, au point qu’on pourrait dire que Habib est tourmenté par le sort de l’homme, et que chaque lettre, chaque mot de cette œuvre se veut une revendication de la dignité humaine entravée par des contingences existentielles. L’œuvre se veut une supplique à sauver en l’homme la petite parcelle, l’infime étincelle d’humanité qui subsiste encore au fond de…

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