« Le printemps et la danse des papillons »Manssouri Essaid
Le printemps et la danse des papillons. Le printemps est mort ! Le vent chaud d’été et le silence sonnent la diane, Les chants des oiseaux cherchent la badiane, Ces tristes papillons s’endorment sur les tiges fleuries, Le printemps est mort ! Ces colibris se disputent sur les ombelles défleuries, Et les abeilles butinent sur les épines-fleuries. Cette lenteur du temps, et ce chant du rouge-gorge, Le printemps est mort ! Ce piroquet, ce menteur comme un soutien-gorge, Et ces gimissements des roches et des gorges, Cette attente d’un perdu, cet avenir qui s’égorge. Le printemps est mort ! Le printemps est mort, enterré, on s’est ébattu, Dans ce temps présent et les yeux sont courbatus, Les oliviers et amandiers et les branches sont batues, Le printemps est mort ! Les oisillons se cachent et les regards sont indébattus, Les récits sont meuts et les roseaux sont rabattus, Le…
« Pourquoi le serpent rampe » Destin Mahulolo
Mon conte roule, roule et tombe dans le village natal du bon Dieu, Mawu Sègbo Lissa. En ce temps là, les animaux comme les hommes étaient des amis et aucun parmi eux ne rampait. Trois modes de locomotion étaient pratiqués : la marche, le vol et la nage. Au village natal de Mawu Sègbo Lissa , les hommes pouvaient prendre femme dans le rang des animaux et des animaux pouvaient prendre femme dans le rang des oiseaux. Bien plus, une femme pouvait avoir comme coépouse une lionne, une grenouille ou un phacochère. Les petits des hommes et ceux des animaux mangeaient dans la même assiette. La panthère pouvait garder les enfants de la biche pendant que cette dernière était au marché ou au champ. Dans le village natal du bon Dieu, tout était permis, sauf épouser la femme de son frère. On pouvait en prendre autant qu’on voulait, pourvu qu’on ne…
PHILIPPE N’GALLA (PN): » La politique est un sujet de tourments »
« Ecrire c’est d’abord un geste plastique, une série d’actions au bout desquelles des conceptions imaginaires prennent forme. C’est ensuite une manifestation de ma liberté. En tant qu’individu d’abord, puis en tant qu’artiste. C’est encore, en même temps qu’une délivrance, un partage. Enfin, pour moi écrire peut-être représenté par l’image d’un mineur qui se risque, rongé par l’incertitude, animé par l’espoir, dans les entrailles de la terre pour chercher des pépites de sens. » BL : Bonjour M.Philippe Ngalla. Merci de nous accorder cette interview. Veuillez vous présenter. PN : Bonjour, c’est plutôt moi qui vous remercie de l’honneur que vous faites en m’accordant cette interview. Me présenter serait bien long. Pour ne pas épuiser la totalité de l’entretien sur cet aspect, je vais décliner quelques aspects concernant ma personne. Je suis né à la fin des années 70 au Congo Brazzaville, à l’époque République Populaire du Congo. Je suis juriste de formation et…
« La Saison des amours », Thérèse Karoué-Atchall : « L’amour entre sang et roses »
Introduction L’amour, bien qu’il soit bonheur et joie, peut être aussi désillusions et meurtrissures. Mais une déception amoureuse peut-elle réellement amener une personne à ne plus aimer ? Peut-elle vraiment suffire pour que la personne blessée ferme à jamais son cœur à l’amour ? D’ailleurs peut-on fermer son cœur à l’amour qui a l’art de surgir au moment où l’on l’attend le moins ? Thérèse Karoué-Atchall, dans « La Saison des amours », répond à ces questions par le personnage de Serena. Résumé Serena, croyant avoir trouvé l’amour, se retrouve à la fin déçue. Le cœur froissé et meurtri, elle décide de ne plus laisser place à l’amour dans sa vie et jure ne plus se « jeter dans les filets des hommes ». Décidée, elle rabroue tous les courtisans avec rudesse. Mais un jour, elle rencontre un fou qui, à son grand désarroi, lui fera nourrir des sentiments qu’elle avait pourtant jurés ne plus jamais…
Vient de paraître : « Tant de gens espèrent être aimés et beaucoup ne sont que mariés »
Ce nouveau bébé est enfanté par Carmen TOUDONOU. L’œuvre a été officiellement présentée au public le lundi 25 mai 2020. Elle est éditée chez Vénus Editions et couvre 118 pages. Au-delà d’une simple narration, l’auteure invite à une profonde réflexion sur l’une des questions les plus importantes pour nous africains : le mariage. Est-ce pour soi-même, pour le bonheur de soi-même qu’on se marie ou bien pour celui de l’autre ? Est-ce pour son propre épanouissement qu’on se marie ou pour plaire à sa famille ou pour remplir une simple formalité sociétale et socio-culturelle ? De toutes les façons, ce livre ne laissera personne indifférent. Que ce par soit le style ou l’intrigue, l’auteure a eu ce génie de conduire le lecteur pas à pas dans l’intimité et le monde intérieur des deux personnages principaux qui peuplent l’univers de ce roman bouleversant et quelque peu déroutant. Ici sont concernés la politique, l’amour, la…
« MOIS DE MAI, MOIS DE MARIE : LE POEME DU JEUDI IV » (AJS)
C’était le mois de mai, c’était ton mois Marie Mais au-delà de mai, tu restes notre mère chérie Au terme de mon défi du mois Je me sens davantage proche de toi Tes paroles et tes actes me mènent vers ton fils. Embrasée d’un feu nouveau pour le Christ Mon cœur reconnaissant se cherche un cantate Accorde-moi de faire mien ton Magnificat. Mon âme exalte le Seigneur, Exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il m’a confiée à la Vierge protectrice et aimante Qui veille sur moi en bonne mère affectueuse. J’ai trouvé une parfaite oreille En la fille de Sion Femme de foi et de courage Elle œuvre pour que son fils règne. Implorons l’intercession de celle par qui s’est fait chair le verbe Et dont la présence discrète près de lui, nous invite à être humble. Marie nous apprend à prier Pour…
THIAM ABDOULAYE (TA) : « Les écrivains sont toujours utiles »
« L’aspirant écrivain doit être d’abord lui, ne pas vouloir être immédiatement un Ahmadou Kourouma ou autre Dadié. Il doit aimer la lecture, beaucoup lire et avoir une forte dose d’imagination, de la suite dans les idées et surtout être très patient afin de produire quelque chose de potable. » THIAM ABDOULAYE Bonjour les amis, ainsi s’exprime l’écrivain que nous recevons pour vous cette semaine. Il s’appelle THIAM ABDOULAYE et nous vient de la Côte-d’Ivoire. Il a à son actif un roman « La Promesse« . Découvrons-le dans cette interview. BL : Bonjour M. Thiam Abdoulaye. Merci de nous accorder cette interview. Veuillez vous présenter aux lecteurs. TA : Bonjour monsieur. Bon voilà, THIAM ABDOULAYE est un jeune ivoirien de 33ans né au nord de la Cote d’Ivoire précisément dans une belle petite ville appelée Niakara. Mon père (paix à son âme) était commerçant et ma mère une brave femme ménagère. Je suis marié et père…
« Le Sénégal, autrement, dans une Afrique prospère », Serigne Filor
« Je dormirai dehors jusqu’à ce que tous les gens de ma communauté aient un toit confortable pour rêver eux aussi de beaux rêves. » Serigne Filor, in « Le Sénégal, autrement, dans une Afrique prospère » Introduction Ce livre de Serigne Filor est une bombe. « Le Sénégal, autrement, dans une Afrique prospère » est un gros pavé jeté dans la mare de nos quiétudes et de nos torpeurs. Serigne Filor s’est voulu un prophète qui n’a pas peur des sentences du roi. Il commence par présenter le visage de l’Afrique qu’il peint avec des couleurs qui reflètent exactement ce à quoi ressemble ce continent qui est malade de ses fils et qui souffre du mépris de l’Occident. Il présente l’Afrique comme entre le marteau et l’enclume. Pour y arriver, il lui a fallu neuf étapes, qui représentent les neuf chapitres de son livre. Mais avant de présenter schématiquement ces neuf tableaux, immergeons-nous dans…