Category Archives: conte

Il y a de cela très très longtemps, un royaume nommé  Koudjènada où la tête de poisson était un totem. Personne ne devait en manger sous peine de catastrophe sur le royaume et de punition extrême : la mort. Cette loi, tous les habitants du royaume la connaissaient du bout des doigts. Personne ne sut comment et pourquoi cette loi fut instaurée. Toujours était-il qu’aucun sujet du royaume ne voulait la transgresser. Mais un jour, une brouille survint au sein de la famille, qui secoua tous les villageois : Nanwoumi, le fils aîné du roi était un vrai pêcheur, beau, robuste et bien bâti, mais n’aimait guère qu’on lui tienne tête quand il parle. Son jeune frère Vigblégblé, un petit gringalet mais plus intelligent et malicieux que le grand frère et supposé successeur du roi, était aimé de tout le monde, surtout dans la cour royale. Cependant, il avait un…

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Mon conte roule, roule et tombe dans la mer, au royaume des poissons et des autres habitants du monde marin. Akpavi était le fils unique de ses parents qui l’aimaient d’un amour jaloux et le protégeaient envers et contre tout. Ils ne tolérèrent pas qu’il eût des amis. Akpavi n’avait même pas le droit de sortir de l’enclos familial. Mais un jour, le petit poisson fit une découverte fantastique. : Aglanvi, le petit crabe des sables. En effet ce dernier fut envoyé par sa mère auprès de la mère de Akpavi pour une commission. Akpavi se demanda alors pourquoi jamais ses parents à lui ne lui faisaient confiance en l’envoyant par exemple faire des commissions. Il se lia d’amitié avec Aglanvi qui lui fit comprendre que ses parents à lui ne l’empêchaient jamais de sortir de la maison, qu’il était libre et donc pouvait aller où il voulait et rentrer quand…

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Mon conte roule, roule et atterrit au village de Tagbasoukpo. La sagesse ici stipule ceci : « Quand on veut quelque chose, il faut donner et se donner les moyens. » Mais attention… A Tagbasoukpo, vivait Yokounmi, un septuagénaire respecté de tous. Il avait deux femmes qui lui rendaient la vie très dure et impossible à cause de leurs palabres. Koumbi et Dansi ne s’entendaient guère. La première femme, Koumbi, avait réussi à faire sortir de ses entrailles pour Yokounmi cinq enfants, contrairement à Dansi qui n’a réussi l’exploit que d’un seul. La rivalité des mères a fait que les enfants entre eux ne s’aimaient pas du tout. D’ailleurs, Koumbi avaient interdit à ses enfants de jouer avec leur demi-frère, Omassékpo.     Celui qui était préposé à prendre la succession de leur père et à gérer sa fortune, c’était Djignan, le fils cadet de Koumbi, l’ainée étant une fille. Mais ce…

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Il était une fois, un homme nommé Kpossou. Il vivait dans le village de Nyandoè, un village du royaume de Houélété. Kpossou était d’une cruauté et d’une nervosité légendaire et sans pareilles. Marié à trois femmes depuis plus de vingt ans déjà, il était père d’une quinzaine de filles, aucun garçon. Mais avec sa dernière épouse, Foutou-Foutou, qui était sous son toit depuis six ans, il n’avait pas connu la joie de la paternité. Kpossou tenait à avoir au moins un garçon. « Que sert à l’homme de mourir sans laisser d’héritier?« , ne cessait-il de ressasser. Le découragement et le désespoir s’emparèrent de lui, puisque ses libations et autres sacrifices aux dieux, n’arrangèrent en rien sa situation. Il cessa de croire en son rêve de laisser un héritier avant de quitter cette terre. Sa dernière femme, Djogbénywen, une belle femme, la trentaine, lui disait de croire en la providence. Cette dernière,…

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  Il était une fois un roi, Axwayoo, qui s’ennuyait en compagnie de ses courtisans. Il n’avait qu’une femme, Houbouboui, dont les gens disaient qu’elle était le mal incarné. Axwayoo se décida donc, suivant le conseil des vieux sages, à parcourir son royaume à la recherche d’une seconde épouse qui pourrait réjouir ses jours. Mais trouver une seconde épouse s’avéra plus difficile qu’il ne le pensait. En effet, quand il passait dans les villages de son royaume, le roi ne découvrait que des femmes qui ne lui convenaient pas : des femmes sans mari qui étaient trop vieilles ou trop jeunes, trop bavardes ou trop curieuses, trop coquettes ou trop sérieuses, trop grosses ou trop étiques. Malheureusement, parmi certaines femmes mariées, il y en avait qui avaient plu au roi: belles, intelligentes, bien en chair, joviales, mesurées, délicates. Mais, il ne voulait pas transgresser la loi qui stipulait que quiconque prend…

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          Il était une fois, dans un village très lointain, vivait un homme presque solitaire et très pauvre nommé Nyansan. Il avait un fils et un très beau cheval.     Le cheval était si beau qu’il attisait la jalousie et l’envie des plus riches du village et même des environs. N’en pouvant plus d’envier désespérément le cheval de Nyansan, ils décidèrent alors de l’acheter. Mais ils rencontrèrent le refus de Nyansan qui n’entendait pas se séparer de son cheval, aussi gros et colossal que soit le montant proposé par les acheteurs.         Il ne cessait de dire : – Pour moi, ce cheval n’est pas un animal, c’est un ami. Comment voulez-vous que je vende mon ami? L’argent vaut-il le prix d’un ami ? Malgré les nombreuses tentatives et pressions, Nyansan ne céda point. Ses amis vinrent le supplier, encore et encore…

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Mon conte roule, roule et tombe sur Agbéblèwo et ses deux épouses Adjaklayo et Toukada. Mais au commencement étaient Agbéblèwo et Adjaklayo. Adjaklayo était d’une beauté féerique, les cheveux comme les barbes de maïs, le teint rouge clair comme la poussière d’harmattan, le corps toujours enduit d’huile de palme et qui brillait au soleil comme le miroir ou la surface du marigot reflétant les rayons solaires. En plus elle était ronde et travailleuse.   Toukada n’était venue que bien plus tard. Elle aussi, était remarquable et imposante par sa beauté. Moins grassouillette que la première, elle avait un corps athlétique et avait la souplesse du léopard et la puissance du lion. En matière de danse, elle n’avait pas de challenger. Et quand on y ajoute sa maîtrise dans les arts culinaires, son seul passage faisait blêmir et pâlir de honte les plus douées du village.     Agbeblèwo l’avait épousée…

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Mon conte roule, roule et tombe sur Dénagnon, le lépreux qui n’avait pas péché. Il avait remporté la couronne de la laideur et n’entendait la céder à personne. On ne pouvait le voir sans pouffer de rire. Par-dessus tout, il était lépreux. Dénagnon vivait au pays de Hodonou. Il passait pour un vaurien, il n’avait pas de femme, et dans sa maison régnait toujours l’obscurité. Et pourtant, il était à la fois le plus grand cultivateur et le plus grand éleveur de Hodonou. Sa richesse surpassait de loin celle de ses amis. Les mauvaises langues disaient de lui qu’il avait des problèmes physiologiques ou qu’il avait peur des femmes. Aucune femme de Hodonou n’avait accepté l’épouser, peut-être à cause de sa laideur et de sa lèpre. Ses parents négocièrent avec des femmes des villages voisins. Mais Dénagnon était toujours resté célibataire. Devenu la risée de tous, et même des enfants, il…

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Il était une fois, un œuf sacré. De père en fils, la leçon est sue : on n’y touche pas. Depuis des lustres, il était là, à l’entrée du village. Tout le monde le tient pour une divinité. Il avait la taille d’un canari. De père en fils, tous savaient dans le village que cet œuf est différent des autres, d’abord par sa grosseur, ensuite par sa résistance aux intempéries. Le fondateur du village lui était redevable. En effet, pourchassé par ses ennemis, et n’ayant plus aucune issue, il supplia l’œuf de le sauver. Ce dernier s’ouvrit et se dilata. L’homme s’y engouffra et l’œuf se referma. Ses poursuivants passèrent sans pouvoir mettre la main sur lui. Quand ils partirent, il sortit de l’œuf. Et depuis lors, de génération en génération, l’œuf devint sacré. C’est lui qui veillait sur le village. Tagodogodo, depuis son enfance, ne comprenait pas comment cet…

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Mon conte roule, roule et tombe sur l’araignée, Yèvi, l’éléphant, Tingli, la panthère Djanta et le lion Gbété, . En ce temps-là, les animaux parlaient comme des hommes. Yèvi était aimée et estimée de tous. Sa beauté avait réussi à conquérir le cœur de tous les autres animaux. L’éléphant en fit sa favorite, la panthère sa protégée, le lion sa confidente. Entre eux régnait une atmosphère de joie et de convivialité pimentée par les blagues du sage Tingli et les comédies de Yèvi, l’araignée. Il ne se passait une journée sans que le quarto ne se rencontre pour deviser et raconter des contes au clair de la lune. Mais il arriva que les pluies se firent rares pendant la saison pluvieuse. Les puits avaient tari, les marigots s’étaient asséchés. Dans les champs, plus de nourriture. La famine s’installa. Les animaux maigrirent. Leurs petits ne purent résister longtemps. L’éléphant, une nuit,…

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