Don de livre à Savè : La Fondation AGBESSI fait œuvre utile
La Fondation AGBESSI était à Savè du 11 au 15 juillet 2023 pour la célébration de la Journée Mondiale de la Population (JMP). A cette occasion, elle a offert plus de 90 livres d’auteurs béninois aux jeunes filles des Collèges d’Enseignements Générale de la localité. « Les livres restent, en définitive, avec le feu, la seule façon de combattre les ténèbres ». La Fondation AGBESSI pour l’éducation et la culture est consciente de la véracité de ces propos de Mathias Enard. C’est pour cela, qu’elle a choisi d’offrir pour la commémoration de cette 34ème édition de la JMP, des livres aux jeunes filles de Savè. Elle a donc acquis près d’une centaine d’ouvrages d’auteurs béninois et/ou traitant du Bénin qu’elle a offerts à ces jeunes collégiennes. Dans le lot des livres distribués par la Fondation AGBESSI se trouve un recueil de nouvelles de l’écrivaine béninoise Adélaïde FASSINOU. Il s’agit de celui qu’elle…
« Un éditeur sans rigueur et sans exigence de qualité est un maillon défaillant (…) » Habib DAKPOGAN
Bonjour les amis. La série des interviews avec les éditeurs se poursuit. Nous recevons pour vous aujourd’hui Habib Dakpogan, musicien, écrivain, et éditeur. BL : Bonjour Monsieur Habib. C’est toujours une joie pour nous de vous recevoir sur notre blog. Une question de curiosité : « Que faites-vous quand vous n’écrivez pas ? » HD : Je lis beaucoup, j’écoute beaucoup de musique, je regarde le basket, le tennis, la boxe, la lutte, je travaille ma voix, je contemple mes perspectives, je rumine mes regrets, je lutte contre les idées noires qui viennent avec l’âge, je ris beaucoup, je m’émerveille des belles choses de la vie, je m’attriste des moins belles, et je marche vers ce que je voudrais que soit ma vie. BL : Nous sommes toujours sidérés par votre amour pour Georges Brassens. Comment cet amour est-il né et comment faites-vous pour qu’il soit aussi manifeste et fragrant ? HD : C’est mon frère Eric qui a apporté…
ANGELA KPEIDJA : « J’AI OFFERT EN SACRIFICE MA VIE PRIVEE POUR
« Les libertés de choix en rapport avec le mariage, le divorce, l’accouchement… sont un droit fondamental reconnu par de nombreux Etats. C’est juste intolérable que nos mâles bien aimés sous des couverts de conservateurs décident pour nous…« En prélude à la célébration de la Journée Internationale de la Femme, votre blog a reçu pour vous Angéla KPEIDJA (AK). Elle nous parle de ses combats et de ses rêves pour une société plus juste et plus humaine. ____________________________________________________________________________________________________ BL : Pour le grand bonheur de nos internautes qui nous suivent de très près, nous vous accueillons en ce début d’année pour un échange, que nous espérons fructueux et riche, autour de vos actions, luttes et de votre livre… Biotechnologiste, écrivaine et journalistecheffe du service web à l’ORTB, chère Angela KPEIDJA bonjour et soyez la bienvenue ! Qu’est-ceque vous avez envie de nous dire de plus sur votre personne ? AK : Je suis Angela KPEIDJA, je ne suis pas que journaliste mais précisément spécialiste…
« Ces filles qu’on n’oublie jamais » de Bill Fabroni Yoclounon
Inutile de forger mes propres mots pour commencer à dire « Ces filles qu’on n’oublie jamais« . Bill Fabroni Yoclounon sait parler de ses histoires et les décrit en quatrième de couverture en disant <<Chaque femme est un visage de la société. Chaque nouvelle de ce recueil dépeint une femme, donc une part de notre communauté>>. L’écrivain trouve en chacun de ses personnages principaux qui sont toutes des femmes un idéal commun : l’innocence. Les canaux de narration sont souvent une lettre, un journal intime, une réflexion intérieure intense, une remise en cause. Dix nouvelles se déroulent dans ce recueil à travers des lignes matures.1- Sucré-salé parle de maternité. Elle décrit la délivrance de Grâce et de Kate, deux femmes différentes que l’accouchement relie et sépare tout autant telle une histoire vraie tant la réalité des faits est surprenante. 2- « Journal intime d’une gamine » donne la parole à Eugénia, une enfant de dix…
Annette Bonou : « Le 08 Mars, les femmes se célèbrent quitte à oublier les femmes ! »
« Ce n’est pas le jour, ou la signification qu’on en donne qui me pose un problème. C’est déjà bien de célébrer la femme, de montrer qu’elle est spéciale. Mais c’est plutôt »comment » on la célèbre qui me dérange. C’est le 08 Mars qu’on découvre de nouvelles associations, des délégations, des actions, des discours pompeux. C’est le 08 Mars qu’on divise, qu’on délaisse certaines couches pour lesquelles on dit se battre. Le 08 Mars, les femmes se célèbrent quitte à oublier les femmes ! » Ainsi s’exprime, chers amis, celle que nous recevons pour vous ce matin. Elle nous vient du Bénin. Annette BONOU est son nom. BL : Bonjour Madame Annette Bonou . Nous sommes ravis de vous recevoir sur notre blog ce 08 mars 2021. Veuillez vous présenter, s’il vous plaît? AB : Merci. Je m’appelle Annette Bonou. J’ai fait les Lettres Modernes, la Presse Écrite, l’Art de la Rédaction Web. Hormis…
Conte : Edjↄna, l’orphelin, et Wéziza, l’aveugle
Il était une fois un orphelin nommé Edjↄna. Il n’avait pas connu son père qui était décédé sept mois avant sa naissance. Sa mère qui devait veiller sur lui rendit l’âme aussitôt après lui avoir donné la vie. Depuis la mort de son mari, cette dernière, rejetée et renvoyée de la demeure conjugale, était obligée de ramasser du bois mort dans la forêt, qu’elle devait vendre afin de se nourrir et veiller sur sa grossesse. Elle était la seule rescapée de sa famille qui a péri dans un incendie. Elle n’avait vraiment personne au monde pour l’aider. Comme à l’accoutumée, de bonne heure, elle se rendit dans la forêt. Là, elle eut de violentes contractions qu’elle confondit à ses habituels maux de ventre. Le temps de comprendre ce qui se passait réellement, elle se surprit en train de donner naissance à son enfant, seule au milieu de la forêt. Après…
Un kilo de piments chez ZAINAB’S, Adélaïde Fassinou
Je n’ai jamais vu Adélaïde Fassinou aussi fascinante et remontée comme c’est le cas dans « Un kilo de piments chez ZAINAB’S » paru aux Editions CNPMS, Porto-Novo, 2018. Lisons ensemble : « Quand une mère a mal à cause de son enfant, quand elle attrape ses seins et récite ses malheurs, les misères qu’il lui crée, les souffrances qui lui font palpiter le cœur, quand elle hurle sa douleur et parle de tout ceci aux personnes qui l’entourent, ce sont des malédictions qu’elle envoie à sa progéniture. » (P 64) En déposant ce livre, je me suis demandé si l’auteure n’a pas comprimé dans ce recueil de neuf nouvelles toute sa rage et son indignation devant les divers faits de société qui l’horripilent. Elle donne le ton déjà dans le titre et l’image qui a servi sur la couverture à matérialiser la lettre « I » du mot « piment »: un piment bien rouge en guise de « I ».…
« La Tranchée », Plumes Dorées 2015
Prix Plumes dorées 2015 des Éditions Pluriel, ce recueil de nouvelles est d’une truculence merveilleuse, une toile multicolore où chacun, selon son champ de vision pourra voir ce que lui aura permis son acuité visuel. L’œuvre va du clair obscur au chatoyant en passant par zones mi-pâles mi-étincelantes. Voici en effet un coffret de dix nouvelles qui s’accordent toutes autour de l’absurde, que ce soit par le prisme du lugubre, de mélancolique, ou que ce soit dans un registre plus ou moins satirique ou dénonciateur. Ainsi, dans : « La nuit est tombée sur la nuque », Djamile Mama Gao, use d’un style aux frontières du poétique et du griotique, pour attirer l’attention sur les multiples injustices et méchancetés dont sont victimes les adolescentes dans la société traditionnelle africaine. C’est ce qui se lit dans le récit de la mésaventure de Maïsarath et ses compagnes. Le poétique, dans l’œuvre tend…
« Les tresseurs de corde », Jean PLIYA
INTRODUCTION Après les indépendances dans les années 1960, les peuples africains croyaient dur comme fer que les multiples maux sous la colonisation n’étaient que de mauvais souvenirs, et que, dirigés par leurs propres frères qui se sont battus pour la liberté, la paix et la quiétude règneraient. Mais c’était mal connaître un « dirigeant africain » qui a « ramassé le pouvoir dans la rue ». Le constat était accablant : instabilité politique à travers des coups d’état, arrestations arbitraires sous des régimes totalitaristes et dictatoriaux. De Alioum Fantouré à Amadou Kourouma en passant par Mongo Béti, la littérature africaine s’est donné pour mission de prendre la parole au nom des opprimés. C’est ainsi que Jean Pliya, fidèle à sa mission d’écrivain va, dans son roman « Les tresseurs de corde« , montrer son engagement et dénoncer le système liberticide mis en place par « Fioga ». Il nous laisse une œuvre riche en couleurs, en sons et en…
INTERVIEW AVEC EZIN PIERRE DOGNON (EPD)
« Et pour parvenir à ses fins, le parachuté est prêt à calomnier les autres, à les dénigrer, les rabaisser et les réduire à néant. Le parvenu est souvent dans la politique de diviser pour régner. » Ezin Pierre DOGNON BL : Bonjour Monsieur Ezin Pierre DOGNON. Vous nous honorez par cette interview que vous nous accordez. Veuillez-vous présenter s’il vous plait. EPD : Permettez que je remercie par votre entremise les lecteurs qui nous font honneur en nous lisant et par ricochet vous qui prenez le temps de nous identifier comme personne à interviewer. Je suis tout simplement Ezin Pierre DOGNON à l’état civil. BL : Vous êtes jumeau (Ezin le dit). (Rires) Qu’est-ce que cela vous fait que vous soyez venu au monde au pluriel et comment jugez-vous le regard des autres face à vous ? EPD : La vie d’un gémellaire se passe comme toute vie, normale quoi. Même quotidien,…